Parce qu’il dépeint majoritairement les agressions sexuelles du point de vue de l’agresseur comme un jeu, ou comme un moment érotique, le septième art contribue à banaliser les violences sexuelles, dénonce l’autrice et réalisatrice Iris Brey dans une tribune au Monde.
La mobilisation #metoo est arrivée parce que l’Amérique a cru les femmes qui ont parlé aux journalistes Jodi Kantor et Megan Twohey, autrices d’une enquête sur Harvey Weinstein dans le New York Times. Puis Ronan Farrow a révélé, dans l’hebdomadaire The New Yorker, que treize femmes accusaient le producteur de cinéma de harcèlement et d’agression sexuelle, tandis que trois autres femmes dénonçaient des viols. Nous étions en octobre 2017. L’ogre Weinstein tombait. Aujourd’hui, en France, un autre ogre est accusé par treize femmes de violence sexuelle, qui ont parlé à Marine Turchi sur Mediapart. Deux femmes ont déposé une plainte pour viol. Les images de « Complément d’enquête » montrent l’acteur Gérard Depardieu sexualisant toutes les femmes qu’il croise, ainsi qu’une enfant. Et pourtant, sa famille, une partie du monde du cinéma, ainsi que le président de la République, continuent de le défendre.
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