Exposition de la photographe irano-britannique Maryam Ashrafi S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles, Hôtel du Département de Haute-Garonne – Jusqu’au 31 mai 2022.


 

Jusqu’au 31 mai, le Conseil départemental de Haute-Garonne accueille sur ses grilles une exposition exceptionnelle de la photographe irano-britannique Maryam Ashrafi1, prêtée par la Fondation Danielle Mitterrand, intitulée S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles.

Cette exposition, qui regroupe 39 photographies de clichés de femmes, de combattantes contre l’obscurantisme, a reçu le prix Bayeux Calvados Normandie des correspondants de guerre.

Il s’agit du troisième rendez-vous que le Conseil départemental de la Haute-Garonne consacre à l’histoire du peuple kurde écartelé entre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran, après la soirée du 27 mars 2021 autour des témoignages et un débat sur « Le peuple Kurde, un combat pour la liberté » et le concert organisé le 25 mars 2022 à l’occasion du Newroz2. Le peuple kurde est un peuple privé du droit des peuples à disposer de lui-même, un peuple qui est la plus grande nation sans État. Victime de persécutions, 300 000 Kurdes ont trouvé refuge en France et la Haute-Garonne représente une terre d’accueil pour plus de 300 familles kurdes.

« L’élection présidentielle a montré la nécessité impérieuse de rester vigilants et combatifs devant la montée des intolérances et des discours de haine et de division, afin de préserver la cohésion sociale », précise le président du Conseil départemental, Georges Méric.

L’exposition de Maryam Ashrafi livre un témoignage important sur les luttes menées par le peuple kurde pour la reconnaissance de ses droits et la place particulière donnée à l’émancipation des femmes. Elle s’inscrit dans « les Chemins de la République », un programme d’actions déployé toute l’année sur l’ensemble du Département pour promouvoir les valeurs de la République, porteuses d’une société de paix, de tolérance, de fraternité et de partage.

 

Notes:

  1. Née à Téhéran en 1982, pendant la guerre Iran-Irak, Maryam Ashrafi diplômée en photographie documentaire et sociale de l’Université du Pays de Galles à Newport, travaille depuis Paris et Londres sur différents sujets : la vie des réfugiés, la mobilisation des diasporas kurde et iranienne et le mouvement des Indignés. Surtout, en tant que photographe indépendante, elle a couvert depuis 2012 les conséquences de la guerre au nord de la Syrie, de Sinjar à Kobane, au Kurdistan irakien. Son travail sur le Kurdistan a fait l’objet de plusieurs expositions collectives et de publications dans la presse, notamment au Guardian. Il fait l’objet de l’édition de son premier livre S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles, présenté en avant-première lors de la 28e édition du Prix Bayeux à l’occasion de son exposition éponyme (du 4 au 31 octobre 2021). Durant la guerre en Syrie, la photographe est retournée chaque année dans les mêmes lieux afin de témoigner des conditions de vie des habitants. Elle s’intéresse tout particulièrement au Kurdistan, décrivant les efforts quotidiens, l’espoir et les luttes armées.
  2. Newroz est la fête traditionnelle des peuples iraniens qui célèbrent le nouvel an du calendrier persan (premier jour du printemps). En français, Norouz, qui est également appelé Nouvel An iranien ou Nouvel An persan, a des origines iraniennes et zoroastriennes. Il est inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019.