dimanche 19 mai 2024
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Soulèvements de la Terre : « On ne dissout pas un mouvement »

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Suite à la dissolution des Soulèvements de la Terre, près de 150 rassemblements se sont tenus dans toute la France. Mais aussi en soutien aux militants écologistes interpellés lors des arrestations menées par la gendarmerie et la sous-direction antiterroriste le 5 et 20 juin. Entre 14 et 18 personnes, suspectées de « dégradation en bande organisée par moyen dangereux », « dégradation en réunion » et « association de malfaiteurs » ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête portant sur l’action contre la cimenterie Lafarge, à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), a indiqué à l’AFP le parquet d’Aix-en-Provence. Certaines sont toujours en garde à vue, dont Benoit Feuillu, porte-parole des Soulèvements.

« La bataille juridique commence »

Pour Raphaël Kempf, un des avocats du mouvement, le décret de dissolution n’a « pas de base juridique solide ». Cette décision du Conseil des ministres est une attaque contre les libertés fondamentales de notre démocratie, notamment « la liberté d’association et la liberté d’expression ». Un recours devant le Conseil d’Etat va être engagé.

Nous irons jusqu’en Cour européenne, s’il le faut, affirme l’avocat.

Désormais, « les plus de 1000 000 personnes qui ont déclaré faire partie des Soulèvements seront, si elles continuent de se revendiquer comme telles, passibles de trois années d’emprisonnement et de surveillance administrative », a déclaré Me Kempf, au média Reporterre. 

Depuis l’annonce de la dissolution, le nombre de signataires de La Tribune « Nous sommes les Soulèvements de la terre » augmente chaque jour, passant de plus de 120 000 à plus 130 000 en 24h.