dimanche 19 mai 2024
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Les soignants démasquent la communication gouvernementale

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Les soignants démasquent la communication gouvernementale

Mardi 19 mai à 9h, c’est le syndicat CGT des soignants des hôpitaux d’Avignon qui organisait devant Auchan Mistral 7, une action pour la gratuité des masques, et pour rappeler la situation dans les établissements de santé. Une action couplée avec le syndicat CGT des salariés d’Auchan, qui rappelait que les actionnaires ne concédaient aux « héros de la grande distribution » que des miettes. Soignants comme salariés d’Auchan appellent à construire un rapport de force pour inverser les valeurs,

Jean Marc Quintana, de l’hôpital de Montfavet, rappelait le sens de l’action « c’est symbolique, Sur la question des masques nous voulions dénoncer le fait que les hypermarchés en disposaient à la vente alors que les soignants ont souffert partout de la pénurie. Nous avons mal vécu cette situation. Et aujourd’hui, le gouvernement parle d’une prime discriminante, selon qui tu es, si tu travailles… C’est une provocation, comme de parler de médailles ou de faire défiler des soignants le 14 juillet, alors que nous avons surtout besoin de revalorisation salariale.

C’est un peu le problème de nos professions de santé qui étaient tenues autrefois par les religieux, et qu’on associe au dévouement. C’est quelque part resté la règle, mais dans le même temps, il y a dans le privé des actionnaires qui se gavent, qui estiment que la santé est un coût. Avec les affaires des EHPAD, on a surtout vu que la santé est un business. »

Pour ce soignant excédé, la première allocution du président de la république a pu soulever de l’espoir « il a parlé d’État providence, dit que la santé ne devait pas dépendre des marchés, mais on attend aujourd’hui de voir s’il met les actes en cohérence avec son discours. Parce qu’on a bien vu quelles ont été les conséquences dans les pays ou les services publics ont déjà été démantelés. »

Pour Jean Marc, les choix faits jusqu’ici, s’expliquent par une logique comptable. « Prenons les lits de réanimation. Ils ne sont pas occupés constamment, et sont on coût nécessaire, mais pas pour les gestionnaires qui n’ont eu de cesse de les supprimer. Nous avons bien vu pendant cette crise, que comparé à l’Allemagne, nous étions nettement en dessous du nombre de lits par rapport à la population, ce qui chez nous a occasionné des transferts de régions à d’autres régions. »

Des actions comme celles là, sont impulsées par la base des syndicats, et devraient se multiplier selon le syndicaliste.

Christophe Coffinier