Après une longue attente sur l’Ocean Viking  (11 jours en mer pour certains), les 180 rescapés à bord du navire de SOS Méditerranée ont enfin pu débarquer dans la nuit du 6 au 7 juillet, à Porto Empedocle, en Sicile. Ils sont maintenant en quarantaine sur un ferry affrété par les autorités italiennes, le Moby Zaza.


 

Il aura donc fallu attendre plus de trois jours supplémentaires après la déclaration de l’état d’urgence à bord de l’Ocean Viking pour que les rescapé-e-s puissent enfin débarquer. « Après une semaine de blocage en mer, sans aucune perspective ni information de la part des autorités maritimes maltaises et italiennes pourtant responsables de ces sauvetages, la détresse à bord avait atteint un niveau tel que la sécurité des rescapés et de l’équipage ne pouvait plus être garantie » soulignent les équipes de SOS Méditerranée pour lesquelles il s’agit d’une « situation inédite ».

 

« L’urgence humanitaire perdure »

 

« Nous sommes à la fois soulagés et en colère. Soulagés que les rescapés soient enfin débarqués mais aussi en colère parce que cette attente inutile a mis des vies en danger ; parce qu’il n’y a eu aucune coordination de la part des Etats européens qui sont restés sourds à nos appels ; parce qu’une fois de plus, une étape de cynisme politique a été franchie en Méditerranée et le droit maritime bafoué » poursuit l’association. « Alors que notre équipe est maintenant en quarantaine à bord de l’Ocean Viking, nous restons très inquiets. L’urgence humanitaire perdure en Méditerranée et le chaos reste total. Cinq jours après avoir porté secours à 52 rescapés au large de Malte, le Talia, un navire marchand, est toujours bloqué en mer. Ce navire, prévu pour le transport de bétail, n’est pas adapté pour accueillir des personnes à bout de force. Nous exigeons leur débarquement immédiat.

L’association qui remercie  les  » nombreux citoyens et organisations » l’ayant soutenu ces derniers jours, assure qu’elle continuera ses missions « contre vents et marées« .

Rédaction