Tout a été dit en cette période de pandémie, ou presque. La plume de certains journalistes nous a aidé à tenir et trouver du sens a ce confinement. Quant à Moi ?; je suis artiste, nous sommes des artistes, avec les ami(e)s comédiens, musiciens ; poètes…


 

La première impression fut celle d’une ( ) parenthèse ? Comme un temps arrêté, puis vint le désir de continuer à travailler ; créer ; chanter et revenir ; encore plus fort ! Mais pour qui ? Les auditeurs ? Absents, confinés eux aussi !

L’ÉCRAN a d’abord été présent pour pallier à ce manque du public ; mais très vite , le sentiment d’être devant cet objet sans possibilité d’échanger des émotions, des sensations, de l’invisible ; à créé un état de vide ; de vacuité.

Non cette vacuité qui peut donner lieu à la créativité, non, quelque chose qui vous happe ; comme une forme « d’anthropophagie » dont l’écran serait l’outil !.

En bref ; il paraît que cette période a permis l’émergence de nos ressources créatrices… Je l’espère, néanmoins que fait-on de l’échange, du partage, tactile, de l’émotion ?.

Rien ne remplacera l’espace scénique et « on » a beau nous faire croire que de « nouveaux outils » et modalités sont apparus lors de cette pandémie je ne pense pas que notre société soit celle du « T laid travail ».

J’aime transmettre, échanger, avec les ados, les BB, les jeunes et les Plus âgés ; Partager, mon savoir et connaissances. Rentrer en contact avec mes semblables. Donner des cours en présence, des concerts avec ma fille pour les gens, inventer, animer des ateliers…

Je pense que les tentatives de « démolition » des expressions artistiques avaient déjà débuté avant cette pandémie. J’ai constaté, au fur et à mesure de mes créations & actes artistiques que l’art et son accès n’étaient pas facilités pour les collectivités.

 

Delphine Aguilera :  » Que fait-on de l’échange, du partage, tactile, de l’émotion ?  » Photo Dr

 

Auprès des scolaires, par exemple, avec qui j’ai à chaque fois la joie d’intervenir, nombreux étaient ceux qui n’avaient pas accès au chant, à la poésie et à la danse, dans leur quotidien.

Pourtant ces « interventions au sein des collèges, écoles, permettent de redonner du sens et du lien social, grâce à notre Histoire, par le faire et le dire inventif , en deçà d’une scolastique.

Il faut remercier les équipes pédagogiques au sein des écoles primaires qui ont « cru » en ce pouvoir de la parole créative par le biais du conte musical ; la peinture et le modelage. Savoir faire qui m’a été transmit par mon grand-père, conteur et pédagogue (pédagogie Freinet), Georges Gros.

Je ne crois pas en des savoirs spécialisés et catégorisés, la transversalité des connaissances est indispensable.

L’imaginaire est cette réserve et ce puit intarissables dans lesquels nous pouvons puiser et alimenter nos actes solidaires & solitaires.

Les connaissances et savoirs faire se partagent et se donnent. L’intergénérationnel , l’accueil et la passion en sont les clefs.

 

Delphine Aguilera*

 


* Delphine Aguilera est Artiste Linguiste. https://delphineaguilera5.wixsite.com/arts. joglar@laposte.net


 

SOURCEDelphine Aguilera
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