L’Allemande Ursula von der Leyen, a été élue mardi 16 juillet à la tête de la Commission européenne avec une courte avance : 383 contre 327 votes. Le Parlement européen a finalement confirmé le choix des chefs d’États. Avant le vote des eurodéputés, elle a présenté mardi une série d’engagements clés. Tour d’horizon de ses promesses :

Environnement

Sa priorité est de faire de l’Europe « le premier continent neutre » en carbone en 2050: c’est à dire réduire au maximum les émissions de C02 et compenser le reste par des dispositifs d’absorption (par les sols et les forêts, par la technologie). Elle compte proposer un « green deal » (pacte vert) pour l’Europe au cours des 100 premiers jours de son mandat, avec la toute « première loi européenne » sur le climat qui fixera l’objectif de 2050. Elle veut également que l’Union européenne réduise d’au moins 50% ses émissions de CO2, voire de 55%, d’ici 2030.

Social

Elle promet un plan d’action avec un « instrument légal » pour que tous les travailleurs européens aient droit à un salaire minimum. Elle plaide également pour une « garantie européenne » afin de s’assurer que tout enfant menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale ait accès « aux droits les plus fondamentaux ».

Égalité homme – femme

Ursula von der Leyen propose des mesures obligatoires de transparence des salaires pour lutter contre les discriminations basées sur le genre. Elle veut également des quotas pour l’équilibre entre les sexes dans les conseils d’administration des entreprises. Au sein de son équipe de commissaires, elle veut avoir exactement le même nombre d’hommes que de femmes.

État de droit

Von der Leyen soutient le principe d’un nouveau mécanisme pour garantir le respect de l’État de droit dans les pays de l’UE, avec des rapports annuels sur tous les pays « parce que personne n’est parfait dans ce domaine » et avec « un plus grand rôle pour le Parlement européen ». Elle soutient le projet de lier le versement de fonds européens avec le respect de l’État de droit. En clair, cela permettrait de couper le robinet des aides de l’UE en cas de dérive autoritaire de la part d’un régime qui ferait fi du droit par exemple en menaçant l’indépendance de la justice. Des procédures sont actuellement en cours  pour violation de l’État de droit contre la Pologne et la Hongrie.

Immigration

Elle compte proposer un « nouveau pacte pour la migration et l’asile » qui permettrait notamment d’aider davantage les pays comme l’Italie ou la Grèce, qui sont géographiquement en première ligne pour les arrivées. Elle veut accélérer le renforcement de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, en la dotant d’un effectif de 10.000 personnes dès 2024 au lieu de 2027.

Politique étrangère

Von der Leyen plaide pour l’introduction du vote à la majorité qualifiée – et non plus à l’unanimité – au sein du Conseil des États membres de l’UE pour les questions de politique étrangère, ce qui permettrait des prises de décisions plus rapides.

Démocratie

Elle propose une « Conférence sur l’avenir de l’Europe » qui commencerait en 2020 et réunirait pendant deux ans des citoyens européens, des personnalités de la société civile et des institutions européennes, pour faire des propositions de réformes de l’UE. Elle soutient « un droit d’initiative pour le Parlement européen », alors que la Commission a pour l’heure le monopole de proposition des textes législatifs.

Elle propose d’améliorer le « système de Spitzenkandidat », qui consiste à désigner comme président de la Commission le chef de file du parti arrivé en tête des Européennes. Or, sa candidature illustre précisément l’échec de ce système, au grand dam du Parlement européen. Elle propose également de se pencher sur la possibilité d’avoir des listes transnationales, avec des candidats issus de différents pays pour le prochain scrutin européen en 2024.

Brexit

Le traité de retrait du Royaume Uni de l’UE déjà négocié avec Londres est « le meilleur et le seul accord possible », estime Ursula von der Leyen. Si Londres le demande, et donne de « bonnes raisons », elle soutiendra le principe d’un nouveau report du Brexit si le Royaume Uni n’a pas quitté l’UE le 31 octobre 2019, comme prévu.

Source Arte 16/07/2019

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