Les électeurs et électrices de Bavière et de Hesse ont largement sanctionné le SPD au pouvoir. Les trois partis de la coalition du chancelier allemand Olaf Scholz ont accusé, dimanche 8 octobre, une sévère défaite.


 

Les résultats ne présagent rien de bon pour le chancelier. Les trois partis de la coalition de centre-gauche du chancelier allemand Olaf Scholz ont accusé une sévère défaite dimanche 8 octobre lors d’élections en Hesse et en Bavière. Les premières estimations montrent aussi une poussée de l’extrême droite dans ces bastions conservateurs.

Les sociaux-démocrates (SPD) d’Olaf Scholz sont en net recul dans les deux scrutins qui ont eu lieu en Bavière, le plus grand État allemand en superficie, où ils n’atteignent pas 9 %, et en Hesse, où se trouve Francfort, le siège de la Banque centrale européenne (BCE). Le reste de la coalition n’est pas épargné : les libéraux du FDP passent sous la barre des 5 % à Hesse, tandis que les Verts enregistrent une baisse plus modérée. À mi-mandat, le gouvernement d’Olaf Scholz est ainsi sanctionné dans des élections où l’inquiétude de la population face à la crise industrielle traversée par la première économie européenne et la résurgence de la question migratoire ont joué un rôle central.

 

Parlement régionale de Bavière

 

Parlement régional en Hesse

 

Nouvelle poussée de l’extrême droite

Selon les estimations, les conservateurs ont remporté comme attendu les deux élections et le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pourrait prendre la seconde place. « Nous sommes sur la bonne voie », a rapidement réagi la co-cheffe de l’AfD Alice Weidel. À l’automne 2022, l’AfD était crédité de 13 % à 15 % des voix à l’échelle nationale, aujourd’hui, il est donné de 21 % à 23 %. Ce parti anti-immigration, qui critique aussi les mesures de protection du climat assimilées à la cherté et à la contrainte, a ainsi confirmé son envolée dans les sondages au niveau national. Dans le Brandebourg, en Saxe et en Thuringe, trois Länder de l’ex-Allemagne de l’Est qui renouvelleront chacune leur Parlement en septembre 2024, l’AfD fait largement la course en tête, avec plus de 30 % des intentions de vote.

Avec l’AFP