Créée en fin d’année dernière, la section SNJ-CGT du Canard Enchaîné est constituée de plus d’une vingtaine d’adhérents, sur une rédaction qui compte 22 journalistes en CDI et plusieurs dizaines de pigistes. C’est un événement d’importance dans l’histoire de l’hebdomadaire satirique.

Cette section, qui a très vite demandé l’organisation d’élections pour se conformer au Code du travail, a été créée dans le but d’instaurer un collectif face à la direction et d’éviter des échanges trop souvent individuels.

« Nous sommes attachés aux valeurs du Canard, à son histoire, à son esprit satirique, frondeur, canaille », précise dans son tract la section qui souhaite « revigorer ce qui a besoin de l’être et mettre sur la table les questions suivantes : les nouvelles ambitions éditoriales du journal et son avenir ; la stratégie Internet ; les embauches indispensables pour remplumer la rédaction du Canard ; la politique salariale et les statuts des dessinateurs, des pigistes, des correctrices ».

La liste présentée au Canard Enchaîné par le SNJ-CGT chez les journalistes, le Bureau parisien de l’Ufict-CGT Livre et Communication et le SGLCE-CGT chez les cadres et employés, a été élue dès le premier tour lors de l’élection du Comité social et économique (CSE), avec une forte participation de plus de 73 % (60 votants sur 82 inscrits).

Comme le proclament les « canetons SNJ-CGT », « la liberté syndicale ne s’use que quand on ne s’en sert pas ».