Cédric Chouviat n’est donc pas mort d’un simple « malaise cardiaque », comme les policiers qui l’ont contrôlé à Paris le 3 janvier auraient voulu le faire croire.

Cédric Chouviat est mort d’une asphyxie avec fracture du larynx après avoir été violemment interpellé par quatre policiers le 3 janvier, selon une nouvelle vidéo que Mediapart s’est procurée.

Le site d’information a révélé hier des images inédites qui démentent la première version des forces de l’ordre, qui omet la violence de l’interpellation.

Cédric Chouviat ne s’étant pas fracturé le larynx tout seul, il est la troisième victime d’une intervention policière en à peine plus d’un an, après Zineb Redouane, tuée à sa fenêtre à l’occasion d’une manifestation à Marseille, et Steve Maia Caniço, retrouvé noyé dans la Loire. À ce stade, le ministère de l’intérieur s’est pourtant contenté d’expliquer que l’autopsie posait des « questions légitimes » 

Selon la version policière, citée par Le Parisien et LCI, aux alentours de 10 heures, contrôlé sur son scooter « en train de téléphoner », Cédric aurait été « irrespectueux et agressif ». Les policiers décident alors de l’interpeller pour outrage. Il aurait résisté, et une fois menotté, aurait fait un « malaise cardiaque ».  

Des vidéos que Mediapart a pu se procurer ne corroborent pas cette version des faits. C’est en effet une tout autre réalité que divulguent les images. Lors du contrôle – et avant d’être mis au sol –, Cédric n’agresse pas les agents mais les filme. Encore casqué, il est plaqué au sol sur le ventre par des policiers qui persistent à se maintenir sur lui alors qu’il montre des signes d’épuisement. 

« Que le ministre Christophe Castaner ne camoufle pas la vérité comme l’a fait la préfecture de police. » a déclaré Christian Chouviat, le père de Cédric, livreur de 42 ans et père de cinq enfants, décédé par asphyxie lors de son interpellation.

Nous les relayons pour les mettre à disposition de l’ensemble de la population dans ce qui est une nouvelle affaire d’Etat après la mort d’Adama, de Zineb Redouane, et de Steve Maia Caniço…

 

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