Les services de renseignement égyptiens ont rédigé un mémorandum consignant les lignes de force de la diplomatie égyptienne en direction du Moyen-Orient. Destiné au ministère des Affaires étrangères et aux médias égyptiens, ce mémorandum traite de sept pays arabes. En partenariat avec Madaniya info, nous publions ce document complété de notes qui offrent des pistes de compréhension politique et symbolique sur les tensions vivaces au sein de l’immense carrefour moyen-oriental.

 


 

Par René Naba

 

Rédigé par le général Abbas Kamel, chef des Services de renseignement, sous la supervision de la présidence égyptienne, le mémorandum ne traite pas de la Palestine car ce sujet est directement traité par les services de renseignement égyptiens en ce que la bande de Gaza, limitrophe de l’Égypte, est dirigée par le Hamas, la branche palestinienne des Frères musulmans, bête noire du régime égyptien. Le mémorandum ne mentionne pas non plus Israël, qui relève du domaine réservé présidentiel.

 

Le mémorandum, dont le journal libanais Al Akhbar a publié les principaux extraits le 10 juin 2019, concerne 7 pays arabes :
  • Trois pays arabes en proie à la guerre civile, (Syrie, Yémen, Libye).
  • Deux en pleine révolte populaire (Algérie, Soudan).
  • Deux (La Turquie et le Qatar) en confrontation directe avec l’Égypte en raison de leur soutien à la confrérie des Frères musulmans et au gouvernement Fayez Serraj en Libye.

Al Akhbar avertit ses lecteurs que le contenu du mémorandum est susceptible de modifications en fonction de l’évolution de la conjoncture régionale, de manière à servir les objectifs de la stratégie égyptienne.

 

 

Voici les principaux éléments de ce document

  1. Syrie : Mettre l’accent sur les ambitions de la Turquie et de l’Iran et sur les modifications démographiques sur le terrain.
  2. Yémen : Pas de critique des Houthistes ni des Émirats Arabes Unis.
  3. Turquie Qatar : Pointer l’Islamisation de l’état turc et dénoncer le rôle du Qatar dans le financement du terrorisme.
  4. Soudan, Libye, Algérie : Neutralité au Soudan, soutien au Maréchal Khalifa Haftar en Libye et soutien au plan de l’armée en Algérie.

 

Syrie

Mettre l’accent sur les ambitions de la Turquie et de l’Iran et sur les modifications démographiques sur le terrain.

« Mettre l’accent sur l’importance que revêt la Syrie pour l’Égypte en remettant en mémoire leur histoire commune et les relations stratégiques entre les deux pays (qui ont mené conjointement quatre guerres contre Israël — 1948, 1956, 1967, 1973).

Plaider pour la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie et de la prise en compte des aspirations du peuple syrien.

Rejet de toute intervention étrangère. Retrait de toutes les forces étrangères de Syrie, quelle que soit la forme que revêt cette présence.

Mettre en relief les efforts de l’Égypte tant sur le plan régional qu’international pour favoriser un règlement politique sur la base des résolutions internationales notamment la Conférence internationale de Genève sur la Syrie.

Soutenir les efforts visant à mettre sur pied un comité chargé de la rédaction d’une nouvelle constitution.

Refus des menées séparatistes en soulignant le rôle des puissances étrangères en faveur des minorités, la France et les États-Unis en faveur des Kurdes, la Turquie en faveur des Turkmènes.

Se féliciter de l’accueil par l’Égypte de réfugiés syriens et du rôle du Caire en faveur de leur retour en Syrie, une fois assurée la stabilisation de la situation dans ce pays.

Ignorer les propos des médias syriens sur le rôle de l’Égypte dans la crise des carburants de Syrie.

Dans le prolongement de la position de l’Égypte sur le rôle de l’armée nationale dans la guerre contre le terrorisme, faire l’éloge du rôle du régime syrien en ce domaine, en spécifiant que l’armée nationale est une ligne rouge infranchissable.

Se féliciter de la convergence entre l’Égypte et la Syrie dans le domaine de la lutte anti-terroriste, notamment dans la perspective du retour des combattants étrangers dans leur pays d’origine à la suite de leur strangulation en Syrie.

Mettre l’accent sur la nécessité de la réintégration de la Syrie dans le giron arabe afin de couper la voie aux puissances régionales soucieuses de s’implanter en Syrie, comme c’est le cas de la Turquie et de l’Iran.

Souligner le rôle négatif de la Turquie en Syrie, notamment son soutien aux groupements terroristes, en superposition aux ambitions historiques de la Turquie en Syrie, comme en témoignent ses efforts en vue de modifier l’identité des zones syriennes sous son autorité, en renforçant la position des Turkmènes dans le secteur sous son contrôle.

Mettre en garde contre l’influence croissante de l’Iran dans la zone ; Son ambition de consolider les voies de ravitaillement entre Téhéran et Beyrouth, favorisant la conversion au chiisme des populations dans la perspective d’édifier un croissant chiite en procédant à la modification démographique sur le terrain, notamment dans l’agglomération de Damas et le secteur de d’Al-Qalamoun1.

Passer sous silence les succès des forces kurdes, leur faire porter le contentieux avec Damas, à propos de leurs intentions séparatistes.

Focaliser sur les craintes que suscitent les nouvelles sanctions américaines et européennes sur la Syrie dans le but de provoquer un nouveau flux migratoire vers l’Europe et les pays limitrophes de la Syrie.

Éviter de faire état des critiques de la Syrie à l’égard de l’Égypte, notamment à propos des informations des médias syriens rejetant sur l’Égypte la responsabilité de la crise de carburant dont pâtit la Syrie, du fait de la décision du Caire d’interdire aux pétroliers iraniens le passage du canal de Suez en vu de ravitailler la Syrie en pétrole.

Ne pas évoquer franchement la position de l’Égypte concernant la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe, mais valoriser la position de neutralité égyptienne de soutenir les choix du peuple syrien en faveur d’un règlement du conflit.

S’abstenir de commenter la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie. De même s’abstenir de commenter le rôle négatif de certains pays arabes — Tels l’Arabie Saoudite et la Jordanie dans leurs soutien aux groupements armés en Syrie.


 

Yémen

Pas de critiques des Houthistes ou des Émirats Arabes Unis.

L’Égypte, qui a mené un combat aux côtés des Républicains contre l’Imamat du Yémen, dans la décennie 1960, au plus fort de la rivalité entre Gamal Abdel Nasser et le Roi Faysal d’Arabie, considère « l’intégrité territoriale du Yémen dans ses deux provinces, nord et sud, comme faisant partie intégrante de la sécurité de l’espace national arabe ».

Mettre l’accent sur le rôle de l’Égypte dans la protection de la liberté de navigation sur le canal de Suez et en mer Rouge.

Mettre l’accent sur la justesse et la clarté de la position égyptienne à l’égard de ce conflit notamment son soutien aux armées nationales dans le combat contre le terrorisme en vue de parvenir à une solution politique.

Valoriser le rôle de neutralité de l’Égypte, matérialisée par son accueil des réfugiés sans la moindre discrimination, les soins qu’elle leur prodigue, l’assistance humanitaire qu’elle fournit aux nécessiteux.

Dans un soutien implicite à la guerre d’agression des pétromonarchies contre le Yémen, le mémorandum invite le ministère des Affaires étrangères et les médias égyptiens à « soutenir que la participation à la coalition internationale vient en application des résolutions internationales y afférentes ».

Éviter de révéler les aspects négatifs de cette alliance en dépit du fait qu’elle a contribué à la détérioration de la situation au Yémen.

Plaider pour confier la responsabilité de la lutte contre les groupements terroristes (Al Qaida et Da’ech) aux organismes gouvernementaux, aussi bien l’appareil sécuritaire que l’armée.

Mettre en garde contre les conséquences négatives résultant de la présence de forces étrangères au Yémen au prétexte d’y maintenir la paix, en raison de l’importance stratégique que revêt ce pays riverain du détroit de Bab El Mandeb et de la mer Rouge.
L’Égypte participe aux côtés de l’Arabie saoudite et des Émirats Arabes Unis au blocus du Qatar qu’ils accusent d’être le parrain de la confrérie des Frères musulmans, une organisation inscrite sur la liste noire des pétromonarchies.

Mentionner le projet des frères musulmans au Yémen et leur instrumentalisation de la crise au service des ambitions mondiales de la confrérie en vue d’exercer son emprise politique sur le Yémen. Cette position est conforme à celle des Émirats Arabes Unis.

S’abstenir de critiquer le rôle du gouvernement légitime (pro-saoudien), notamment son inefficacité dans les provinces libérées.

S’abstenir de critiquer le rôle des Émirats Arabes Unis dans les provinces Sud et son soutien aux milices armées opérant hors contrôle de l’État.

Se limiter à mentionner le rôle négatif de l’Iran sur le plan de l’information.

S’abstenir de critiquer directement les Houthistes. De même, veiller à ne pas amplifier le rôle de l’Arabie saoudite et des Émirats Arabes Unis. Traiter de la situation sur le plan factuel sans trop de précisions, ni mentionner la position des divers protagonistes.


 

Turquie

Les droits des Kurdes et l’islamisation de l’État.

Dénoncer le rôle du Qatar dans le financement du terrorisme en Égypte et en Afrique (Libye, Soudan, Somalie).

Les relations de l’Égypte avec la Turquie et le Qatar sont traitées exclusivement sous l’angle des rapports qu’entretiennent ces deux pays avec la confrérie des Frères musulmans, déclarée hors-la-loi en Égypte, contre laquelle le pouvoir égyptien mène une guerre sans répit.

Mettre l’accent sur les facilités octroyées par le président Erdogan aux Frères musulmans, alors que la confrérie continue sa campagne hostile contre le régime égyptien.

En contrechamps, mettre en relief les vexations et les privations auxquelles sont soumis les Kurdes en Turquie, les atteintes à leurs droits en tant que minorité avec son lot de privations de liberté, de licenciement arbitraire, d’incarcération au prétexte d’appartenance à la mouvance Gulen (mouvement islamiste rival du parti d’Erdogan).

La stratégie égyptienne face à Ankara repose sur la dénonciation du processus d’islamisation de l’État Turc sous l’égide du régime néo-islamiste en dépit de la laïcité de l’État consacré par la constitution. De même que les ambitions d’Erdogan avec sa diplomatie néo-ottomane.

Dénoncer la coopération entre Téhéran et Ankara et leurs ambitions respectives en Syrie ; une hypothèque de l’intégration territoriale de la Syrie, prélude à son démembrement.

Mettre l’accent sur le soutien de la Turquie au terrorisme qui tire profit de sa proximité avec les pays en proie à la guerre civile (Irak, Syrie) tout en se posant en digue du terrorisme moyen-oriental face à l’Europe.

Une fonction en contradiction avec son rôle de voie de passage des combattants islamistes, sa collaboration avec ces groupements notamment dans la commercialisation des pièces d’antiquités pillées des sites archéologiques de Syrie et d’Irak, et dans l’écoulement du pétrole pompé sur les champs pétrolifères des zones sous le contrôle des groupements islamistes.

S’abstenir de tout commentaire concernant les prises de position d’Erdogan vis à vis du leadership égyptien.


 
Crise des pétromonarchies du Golfe :

S’abstenir de tout commentaire concernant les activités du groupe quadripartite (Arabie saoudite, Émirats Arabes Unis, Bahreïn et Égypte).

Réaffirmer l’attachement du groupe quadripartite à la stratégie de maintien du blocus du Qatar, aussi longtemps que Doha n’aura pas souscrit aux 13 conditions posées par ses adversaires concernant son soutien aux groupements terroristes et ses ingérences dans les affaires intérieures des autres états, d’autant que Doha a tiré profit de la mollesse des réactions internationales pour se soustraire à ces conditions.

S’abstenir de mentionner les démarches du Qatar auprès des instances internationales (Cour pénale internationale, Union postale universelle) contre le groupe quadripartite.

Dénoncer le rôle subversif du Qatar en Afrique, son soutien aux groupements terroristes notamment au Soudan et en Somalie.

Mettre en avant l’efficacité des mesures de coercition adoptées par le groupe quadripartite en vue de réduire le rôle du Qatar dans la zone et ses répercussions sur le plan intérieur qatari.

Mettre en avant l’ingérence du Qatar en Égypte en faveur du soulèvement populaire de 2011 (élection de Mohamad Morsi, membre des Frères musulmans), ainsi que la contrebande des armes à laquelle se livre le Qatar à destination de la Libye en violation de l’embargo international sur les armes qui frappe ce pays.

Mettre en avant le rôle négatif du Qatar en Syrie par son soutien aux groupements islamistes, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes et forçant à l’exil autant de personnes. Faire assumer au Qatar la responsabilité des destructions infligées, du fait de ce comportement, au peuple syrien.


 

Soudan, Libye, Algérie

Neutralité à l’égard du Soudan ; soutien au Maréchal Khalifa Haftar en Libye ; soutien au plan de l’armée en Algérie.

Le Soudan figure en tête des préoccupations de l’Égypte. Le mémorandum souligne le souci permanent de l’Égypte envers la stabilité du Soudan en raison des relations stratégiques et historiques qui lient ces deux pays du bassin du Nil.

Soutenir les options du peuple soudanais en conformité avec la politique constante de l’Égypte fondée sur la non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

Soutenir les efforts déployés sur le plan régional et international en vue d’aider le Soudan à surmonter la crise.

Le ministère des Affaires étrangères doit observer une neutralité et faire preuve de professionnalisme afin de ne porter atteinte à aucun des protagonistes du conflit soudanais.

Entreprendre progressivement une démarche visant à faire entendre les opinions des divers protagonistes soudanais dans les médias égyptiens, en respectant le principe du débat contradictoire en vue de dégager la voie à la possibilité de la tenue en Égypte d’une conférence du dialogue inter-soudanais.

S’abstenir d’évoquer les sujets qui prêtent à controverse avec l’Égypte (Halayeb et Chalatine). Port situé sur la mer rouge, le triangle de Halayeb est une région frontalière administrée par l’Égypte et revendiquée par le Soudan. Chalatine fait partie du triangle de Halayeb avec une 3e ville, Abou Ramad. Ce dossier constitue une bombe à retardement entre les deux pays.

S’abstenir de mentionner le déplacement des personnalités égyptiennes au Soudan dans les circonstances présentes.


 

Libye

Valoriser le fait que les opérations militaires de l’armée nationale libyenne, notamment les forces du Maréchal Khalifa Haftar dans le secteur occidental du pays (région de Tripoli), viennent en complément des efforts visant à réduire le terrorisme en vue de favoriser une solution politique.

Valoriser le bien-fondé de la position égyptienne qui plaide pour conférer une priorité absolue à la restauration de l’État libyen, à la préservation de son intégrité territoriale et à la stabilisation de ce pays limitrophe en poursuivant la guerre contre le terrorisme et les milices extrémistes.

Mettre en relief le rôle du Qatar et de la Turquie dans la déstabilisation de la Libye ainsi que le rôle dangereux assumé dans ce domaine par les milices extrémistes confrériques.

NDLR : Le mémorandum passe complètement sous silence le rôle de la France, (le président Nicolas Sarkozy en tandem avec le philosophe Bernard Henry Lévy), en coordination avec Hillary Clinton, secrétaire d’État, dans ce désastre.

Faciliter les interventions du Maréchal Haftar et de son porte-parole, le général Ahmad al Mismari sur les chaînes satellitaires égyptiennes.

Mettre en valeur le rôle d’Akila Saleh, Président de l’Assemblée libyenne, en considérant que le parlement libyen constitue la seule instance légitimement élue. Mettre l’accent sur les dangers résultant de l’accroissement de l’aide de la Turquie, du Qatar et de l’Iran aux extrémistes du secteur occidental (Région de Tripoli), ainsi que sur l’importance du transit des combattants étrangers via la Turquie en vue de transformer la Libye en un champ de bataille comparable à la Syrie.

  • Souligner le lien qui existe entre les milices du Gouvernement d’entente nationale (gouvernement Sarraj) avec des groupements terroristes.
  • Amplifier les communiqués du Maréchal Haftar en assurant leur publication dans la presse quotidienne égyptienne.
  • Éviter de qualifier de « légitime » les milices relevant de l’autorité du Gouvernement d’entente nationale.
  • S’abstenir de mentionner l’aide étrangère dont bénéficie l’armée du Maréchal Haftar, notamment l’aide de la France et des Émirats Arabes Unis.
  • Pointer la responsabilité des milices de Tripoli et de Misrata dans l’aggravation de la situation du fait de leur emprise sur les ressources de l’État et de leur hostilité résolue envers l’Égypte.

 

Algérie

Le mémorandum des Services de renseignement égyptiens donne des consignes très strictes sur la couverture des événements d’Algérie, intimant que les comptes rendus soient favorables aux positions de l’armée algérienne.

Mettre l’accent sur l’insistance de certains courants politiques à dégager une solution hors des normes constitutionnelles.

Soutenir les mesures prises par l’armée pour aménager la période transitoire en faisant valoir qu’elles sont d’autant plus pertinentes qu’elles prévoient l’organisation d’élections dans un court délai.

  • Souligner le fait que l’impasse est génératrice d’anarchie.
  • Souligner le fort intérêt de l’Égypte (leadership, peuple et gouvernement) pour la stabilité de l’Algérie en particulier, la stabilité du Maghreb d’une manière générale, en raison des répercussions de cette zone sur la sécurité nationale égyptienne.

Renouveler la confiance de l’Égypte dans la capacité de l’armée et du peuple algériens à surmonter cette crise par la satisfaction des aspirations du peuple algérien.

Mettre en garde contre le risque de mettre en doute la légitimité des aspirations du peuple algérien — aspirations justes et légitimes — ainsi que contre les tentatives visant à se servir des revendications populaires pour renverser le régime ou pour précipiter le pays dans l’anarchie.

Ne pas commenter les prises de position des personnalités égyptiennes concernant l’Algérie afin que ces commentaires n’influent pas sur les relations bilatérales, notamment au niveau populaire.

 

 


Document publié en partenariat avec le site Madaniya info. Le texte comprend des notes complémentaires de la rédaction Madaniya info.


 

Notes:

  1. Al Qalamoun Commune libanaise située sur la côte méditerranéenne, dans le district de Tripoli, dont elle est distante de 5 kilomètres, la localité a été le théâtre de violentes batailles du Hezbollah libanais secondé par l’armée syrienne, le 6 mai 2015, contre les combattants islamistes du Front An Nosra, franchise d’Al Qaida en Syrie. Une semaine après le début de la bataille, le tandem Hezbollah armée syrienne réussissait, le 15 Mai, à prendre le contrôle du tiers du territoire aux mains des rebelles, les faisant refluer vers Elrsal, écartant ainsi toute menace sur l’autoroute reliant Damas et Homs en coupant les voies de ravitaillement des islamistes à Zabadani.
Avatar photo
René Naba est un écrivain et journaliste, spécialiste du monde arabe. De 1969 à 1979, il est correspondant tournant au bureau régional de l’Agence France-Presse (AFP) à Beyrouth, où il a notamment couvert la guerre civile jordano-palestinienne, le « septembre noir » de 1970, la nationalisation des installations pétrolières d’Irak et de Libye (1972), une dizaine de coups d’État et de détournements d’avion, ainsi que la guerre du Liban (1975-1990), la 3e guerre israélo-arabe d'octobre 1973, les premières négociations de paix égypto-israéliennes de Mena House Le Caire (1979). De 1979 à 1989, il est responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l'AFP], puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, chargé de l'information, de 1989 à 1995. Membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme (SIHR), de l'Association d'amitié euro-arabe, il est aussi consultant à l'Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l'Homme (IIPJDH) depuis 2014. Depuis le 1er septembre 2014, il est chargé de la coordination éditoriale du site Madaniya info. Un site partenaire d' Altermidi.