La Hongrie va-t-elle devenir un pays autoritaire ? C’est la crainte en tout cas de beaucoup d’ONG et d’associations car ce lundi 30 mars, le Parlement s’apprête à voter une loi qui, au motif de combattre le coronavirus, accorde au gouvernement dirigé par Viktor Orban des pouvoirs sans limite.

Pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, le gouvernement à décidé la prolongation indéfinie de l’état d’urgence instauré le 11 mars, qui impliqe la possibilité de légiférer sur tous les sujets par décret, la suspension du calendrier électoral et encore un nouveau tour de vis majeur sur la liberté de la presse.

La diffusion de « fausses informations » sur le virus est désormais punie de cinq ans de prisons et cela dans un pays où les derniers et rares médias indépendants reçoivent déjà régulierement cette critique du pouvoir.

De la part d’ONG, d’associations mais aussi du Conseil de l’Europe et du Haut commissariat des droits de l’homme aux Nations unis, les mises en garde et les interrogations ont été nombreuses ces derniers jours. Des critiques balayées vendredi par le Premier ministre lors de son intervention hebdomadaire sur la radio publique. « J’ai clairement dit aux geignards et aux harceleurs européens, que je n’avais pas le temps de discuter des questions juridiques », a déclaré Viktor Orban.

Ce n est pas le premier bras de fer de la Hongrie avec les institutions européenne ou la société civile. Depuis un an, le parti de Vikor Orban est aussi officiellement suspendu de la droite européenne mais le Fidesz en est toujours membre avec les Français de LR ou les Allemands de la CDU.

 

Voir aussi : Etat d’urgence sanitaire en France : Le gouvernement se saisit des pleins pouvoirs. rubrique UE, rubrique Démocratie,