Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce lundi à Toulouse devant plusieurs antennes du CHU de la ville pour réclamer des moyens pour l’hôpital public.


 

Premier rassemblement post-confinement, gros de plus d’une centaine de personnes, s’est tenu hier après-midi sous la pluie devant les urgences de l’hôpital Purpan de Toulouse.

Les manifestants venus à l’appel des syndicats SUD et CGT du CHU se sont regroupés devant l’entrée de l’hôpital des enfants. La direction a comptabilisé une soixantaine de grévistes seulement, sur plus de 1 500 employés. Mais les organisateurs ne cherchaient pas à faire une démonstration de masse, préférant démultiplier les manifestations à la même heure devant trois autres sites du CHU.

Le slogan demandant la fin du «macronavirus» a refleuri. Les poursuites judiciaires contre une affiche similaire brandie fin avril sur la façade d’un pavillon ont finalement été abandonnées, avait fait savoir le procureur de la République de Toulouse en début de journée.

Si la date du 11 mai a été choisie pour cette première manifestation post-confinement, c’est parce que « beaucoup de personnes vont retourner travailler dans des conditions peu correctes. Si on retourne au travail, il est hors de question qu’on ne puisse pas exercer le droit à manifester », a précisé à la Dépêche Pauline Salingue, secrétaire du CHSTC de Purpan et représentante CGT.

Parmi les revendications, les syndicats réclament le versement d’une prime de 1 500 euros, mais aussi la création de 1 500 postes. La CGT réclame la construction d’un troisième hôpital public dans le nord de l’agglomération, pour combler un «désert médical» abandonné aux cliniques privées.