Une personne meurt de faim dans le monde toutes les quatre secondes, alertent plus de 200 ONG. Elles réclament aux dirigeants réunis à New York, à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU, « d’agir pour stopper la crise mondiale de la faim ».


 

« Les organisations venant de 75 pays ont signé une lettre ouverte pour exprimer leur indignation à l’explosion du nombre de personnes souffrant de la faim et pour faire des recommandations, alors que 345 millions de personnes dans le monde souffrent de faim aiguë, un nombre qui a plus que doublé depuis 2019 », soulignent ces organisations dans un communiqué.

Cette lettre ouverte a été publiée à l’occasion du début de la réunion annuelle de l’assemblée générale de l’ONU. Un grand nombre de dirigeants politiques, mais aussi de représentants de la société civile, s’y retrouvent pendant une semaine pour ce qui est considéré comme le plus important rassemblement diplomatique du monde. Les ONG réclament aux responsables réunis à New York « d’agir pour stopper la crise mondiale de la faim ».

« Il est inadmissible qu’avec toute la technologie agricole (…) aujourd’hui, nous parlions encore de la famine au XXIe siècle », s’est indigné Mohanna Ahmed Ali Eljabaly, de la Yemen Family Care Association, l’un des signataires de la lettre. « Il ne s’agit pas d’un pays ou d’un continent, et la faim n’a jamais qu’une seule cause. Il s’agit de l’injustice de l’humanité tout entière. »

« Il est aujourd’hui possible de mettre en place une initiative internationale, d’adopter une position stratégique nouvelle sur le commerce agricole et d’évaluer la manière la plus efficace de faire face à la volatilité des marchés alimentaires », peut on lire dans un document des Nations Unies. Pourtant, en fin de semaine, les dirigeants du monde qui siègent à l’assemblée générale de l’ONU n’avaient fait aucune déclaration pouvant aboutir à des actions concrètes contre la famine dans le monde qui tue 25 000 personnes chaque jour.