dimanche 28 avril 2024
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Vivre sa jeunesse : III. CRISE ÉCOLOGIQUE ET ENGAGEMENT

Dans cette série d'entretiens :

XVI. PERFORMANCE ET CONFORMISME : BOBO

Un master II en poche, deux amies de 24...

XV. RELATIONNER EN SÉCURITÉ

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XIV. LIBERTÉ ET LIMITES

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XIII. MONDE DE LA NUIT ET RÉSEAUX

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XII. FAIRE LA FÊTE

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XI. AMOUR ET AMITIÉ

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IX. GENRE X. SITE DE RENCONTRE

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VIII. RÉSEAUX SOCIAUX

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VII. INTERGÉNÉRATION

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III. CRISE ÉCOLOGIQUE ET ENGAGEMENT

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 II. POLITIQUE

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I. VIE SOCIALE ET PROFESSIONNELLE

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Un master II en poche, deux amies de 24 ans se retrouvent “volontaires” en service civique. . Il transparaît au travers de leurs échanges une conscience et une maturité criante, et pourtant inhabituelle aux oreilles de leurs aînés — bien souvent sourdes… Au fil de la conversation chez l’une d’entre elles, altermidi interroge leur vécu en prenant le parti de laisser libre cours à leur dialogue.

Sur le sujet « vivre sa jeunesse », la conversation se décline en plusieurs thèmes au travers desquels ces jeunes femmes en prise avec des désirs individuels et des aspirations collectives, parfois indépendamment, souvent de concert, se racontent …


Des (non)décisions de politique publique qui font peur

 

Quels sont les moments qui vous font prendre conscience de la crise écologique ?

S : On est quand même une génération où on nous a mentionné très jeunes les mots « réchauffement climatique », « environnement », « en voie d’extinction ». Ça a toujours été quelque chose de sous-jacent. Après c’est clair que ça s’est accéléré, peut-être notamment depuis le Covid. Enfin c’est sûr que les réseaux sociaux ça aide à se rendre compte… et tu le vis tout les ans, quoi, tout l’été.

 

Est-ce que vous vous sentez en capacité d’y répondre, est-ce une source d’engagement potentiel ?

O : Je me sens très impuissante face au réchauffement climatique vis-à-vis duquel je n’envisagerais pas de m’engager professionnellement. Je ne me vois pas mettre quelque chose en place en tant qu’individu, enfin je ne vois pas trop ce que je peux faire.

S : Je suis plus angoissée par les phénomènes de guerre, de relations internationales, de migration et de rejet, qui seraient issus de crises climatiques. J’ai l’impression d’avoir plus d’actions potentielles là-dessus au niveau sociétal que sur l’écologie pure qui relève plus du scientifique.

O : Ce qui fait assez peur au niveau du réchauffement climatique finalement, c’est peut-être même pas que ça arrive, mais c’est que les réactions et les décisions politiques qui sont prises sont quasiment inexistantes et insuffisantes. Rien que les guerres ont des conséquences écologiques qui sont dramatiques et les migrations dues au changement climatique ne sont pas du tout bien accueillies ou prises en charge. C’est plutôt ces décisions de politique publique qui font très peur.

S : On dirait que rien n’est prévu alors que tout le monde sait que ça arrive, et à échelle humaine, la première réaction politique que tout le monde a, c’est du rejet alors qu’il y avait des actions à mettre en place drastiquement bien avant. Ensuite c’est trop tard, et le problème c’est que tu sais pas jusqu’à quel point ça peut aller. Ça a des conséquences graves sur beaucoup de vies, en fait.

 

Comment imagineriez-vous un changement ?

O : Le problème c’est qu’il y a beaucoup de choses qui sont déjà tellement… bloquées, que du coup c’est difficile d’imaginer des changements. J’essaye de réfléchir du mieux que je peux à tout ça et de mettre en place parfois certaines choses à mon échelle, mais je ne suis pas du tout habilitée à prendre des décisions… enfin je veux dire, l’État a quand même un conseil de scientifiques a disposition. En fait je n’ai pas les informations et les qualifications nécessaires pour savoir comment changer la société, je sais pas, moi.

S : On est pas des experts. C’est vrai qu’il y a des experts qui se posent les questions concrètement, scientifiquement sur comment on peut agir…

O : Et qui ont des réponses d’ailleurs.

S : Oui, ils ont les réponses. Après, il faut vulgariser et diffuser ces informations pour les rendre compréhensibles, et que ceux qui ont le pouvoir de les mettre en action soient aussi à l’écoute. À part éduquer les gens, à son échelle, on peut pas faire plus quoi, on va pas devenir président de la République.

Recueilli par Sophie Duvauchelle

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