A Paris, une assemblée de plusieurs milliers de personnes a cherché des pistes dans la lutte contre le dérèglement climatique.

C’était leur grand débat à eux. Mais cette fois-ci, il n’était ni voulu ni encadré par le gouvernement. Au contraire, ceux qui se rassemblaient souhaitaient dénoncer l’inaction des Etats contre le changement climatique.

Près de 8 500 personnes, selon les organisateurs, ont occupé la place de la République à Paris, dimanche 27 janvier, lors d’une après-midi d’« agora », afin de proposer des pistes d’action dans la lutte contre le dérèglement climatique. L’événement se tenait dans le cadre d’un week-end d’actions (marches, chaînes humaines, die-in, flashmobs, etc.) organisées dans une centaine de villes françaises et étrangères par des collectifs citoyens apparus cet automne et déterminés à se rassembler chaque mois.

Dans la capitale, les manifestants ont bravé la pluie et le froid, entonnant leurs désormais traditionnels refrains, « plus chaud, plus chaud que le climat » et « changeons le système, pas le climat ». « Face à l’urgence climatique, avez-vous vu des actions du gouvernement ? La politique des petits pas ne suffit pas ! », ont lancé les cinq collectifs citoyens organisateurs (Alternatiba, le Collectif citoyen pour le climat, Unis pour le climat, Rise for climate et Il est encore temps), qui cherchent à maintenir la pression alors que plus de deux millions de personnes ont signé la pétition soutenant l’action en justice contre l’Etat pour inaction climatique.

Les citoyens, de tous âges et toutes professions (dont une majorité d’étudiants), étaient appelés à débattre, d’abord en binôme, puis à quatre et enfin à huit, dans le cadre de cinq ateliers thématiques : « Fin du monde, fin du mois », « Changer sa ville », « Mobilisation étudiante et lycéenne », « Le grand débat » et « Désobéir pour le climat ».

Audrey Garric

Source : Le Monde 27/01/2019