lundi 29 avril 2024
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Contrat d’engagement jeune : une mesure hors-sol !

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La pauvreté chez les jeunes est un phénomène de masse. Photo DR

Après des mois de tergiversations, Emmanuel Macron annonce le lancement du « Contrat d’engagement jeune ». Ce dispositif sera destiné aux jeunes de 16 à 25 ans sans formation ni emploi depuis plusieurs mois et disposant de moins de 497,50 euros de ressources mensuelles. Les jeunes jugés éligibles pourront bénéficier d’une allocation allant jusqu’à 500 euros par mois et d’un accompagnement par les missions locales et pôle emploi.

Cette mesure très restrictive est très loin de la « Garantie Jeune Universelle » promise par le Président. Restrictive en effet, par les moyens dérisoires qui lui sont alloués : 550 millions d’euros affectés à la Loi de finances 2022 quand les besoins étaient estimés à 1,5 milliard d’euros.

Le gouvernement prétend qu’il accordera le « contrat d’engagement » à 500 000 jeunes, chiffre bien trop peu important. En effet, en 2019, environ 1,5 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans n’étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation. De plus, selon la Dares1, les jeunes en emploi (33 % des moins de 25 ans), ont un revenu moyen très faible de 625 euros net par mois. Les étudiant.e.s, dont la grande majorité survit difficilement même salarié.e.s, sont aussi les grand.e.s oublié.e.s de ce gouvernement.

« De quel accompagnement pourront-ils.elles bénéficier, alors même que les missions locales et les pôles emploi sont depuis longtemps déjà exsangues ? », interroge la CGT dans un communiqué. Pour la centrale syndicale, l’enjeu à l’égard de la jeunesse est de lui garantir un libre accès à la formation qualifiante et/ou professionnelle ainsi que l’émancipation par un travail digne. Soutenir la jeunesse suppose un engagement politique à hauteur des besoins actuels pour l’ensemble des jeunes quelle que soit leur situation.

Parmi les communes qui comptent le plus de jeunes pauvres (taux supérieur à 20 %), on trouve autant de grandes villes comme Marseille, Lyon ou Toulouse, que des territoires moins peuplés. Avignon, par exemple, avec ses 90 000 habitants, affiche un taux de pauvreté des jeunes de 36,5 %.

Notes:

  1. Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (ministère du Travail).