lundi 20 mai 2024
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Mort d’Yvan Colonna : un rapport d’enquête et des zones d’ombre

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Le directeur de la maison centrale d’Arles a été entendu mardi 29 mars par la Commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale. Plusieurs zones d’ombre persistent, selon Franceinfo qui a pu consulter des éléments de l’enquête du parquet national antiterroriste.


 

Pourquoi personne n’a vu l’agression qui était en train de se dérouler ce mercredi 2 mars ? Il y avait, dans cette salle de sport, deux caméras de vidéosurveillance. Le directeur de la maison centrale d’Arles avance plusieurs explications. Sur les plus de 280 caméras installées dans toute la prison, seule une partie apparaissait sur les écrans des surveillants mais pas la salle de sport. L’autre explication réside en une opération de maintenance, qui avait lieu ce jour-là. Et ces travaux ont nécessité, selon le directeur, de débrancher quelques minutes tous les écrans.

Concernant la présence physique des surveillants sur le terrain, là aussi, personne n’a rien vu. Deux surveillants faisaient pourtant des rondes dans la zone, mais pas spécifiquement autour de la salle de sport, entre 10h10 et 10h25 au moment de l’agression. Yvan Colonna et son agresseur étaient donc seuls dans la pièce, porte fermée, selon les premiers éléments de l’enquête.

Devant les députés de la Commission des lois, le directeur de l’administration pénitentiaire avait pourtant affirmé le contraire. La porte fermée pourrait expliquer que les surveillants aient mis autant de temps à intervenir. Sauf que d’autres détenus, présents dans la salle d’à côté ont bien entendu les cris d’Yvan Colonna. L’un d’entre eux raconte aux enquêteurs avoir pris ça pour « des cris de fous, comme il y en a souvent en prison », dit-il. Il n’a pas donné l’alerte.

 

Des nationalistes corses manifestent devant la préfecture d’Ajaccio le 2 mars 2022 après l’agression d’Yvan Colonna. Photo Dr