dimanche 22 septembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

« la stratégie compte davantage que la puissance de feu »

0

Résumé de la situation

Le puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de la République islamique en Irak, et un dirigeant pro-iranien ont été tués tôt vendredi dans un raid américain à Bagdad. Donald Trump a donné lui-même l’ordre de tuer le général iranien.

Le président iranien Hassan Rohani a promis que «l’Iran et les autres nations libres de la région» prendraient «leur revanche sur l’Amérique criminelle pour cet horrible meurtre».

Samedi matin, les Américains ont procédé à un raid aérien contre un convoi du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran désormais intégrés à l’Etat irakien. 

Cinq jours après l’assassinat du général Qassem Soleimani par les Etats-Unis, l’Iran a répliqué, dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier, en tirant des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. 

Le bilan est pour l’instant incertain.  Dans un tweet au ton particulièrement léger, Donald Trump a indiqué qu’il ferait une déclaration mercredi matin et laissé entendre que le bilan n’était pas très lourd. « L’évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu’ici, tout va bien ! », a-t-il lancé.

Dans un message publié sur Twitter, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que son pays avait mené et « terminé » dans la nuit des représailles « proportionnées » après l’élimination par les Etats-Unis du général Qassem Soleimani. « Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre », a-t-il insisté.

En attendant une déclaration plus précise de la Maison Blanche, l’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a d’ores et déjà interdit aux avions civils américains le survol de l’Irak, de l’Iran et du Golfe persique.

Signe de l’inquiétude des marchés face à la situation, les cours du pétrole se sont envolés de plus de 4,5% mercredi matin lors des premiers échanges en Asie.

Résumé des inconnus

Recueilli par Libération, le point de vue du Commandant de brigade en Irak en 2003-2004, Peter Mansoor, bras droit du général Petraeus dans le pays en 2007-2008, aujourd’hui professeur d’histoire militaire à la Ohio State University, résume les inconnus.

Pensez-vous que Donald Trump soit bien entouré et suffisamment armé pour gérer les conséquences de cette escalade ?

Je n’en sais rien car je ne connais pas ses conseillers actuels, je ne les ai pas côtoyés lors de ma carrière militaire. J’étais très confiant lorsque le général Mattis [ex-secrétaire à la Défense] et le général McMaster [ancien conseiller à la sécurité nationale] étaient à la Maison Blanche. Ce qui est sûr, c’est que son équipe de sécurité, relativement nouvelle, va être mise à l’épreuve. L’armée américaine est la plus puissante du monde, ses capacités opérationnelles sont sans égales, mais la stratégie compte davantage que la puissance de feu. Nous allons découvrir à quel point la main qui dirige notre armée est empreinte de sagesse.

 

Voir aussi : Rubrique Proche Orient, Qassem Soleimani, le général Giap du Moyen-orient, Vote du parlement irakien en faveur du départ des soldats américains,

L’armée américaine annonce “par erreur” son retrait d’Irak Irak Iran. Les trésors culturels que Trump menace de détruire,