Démocratie

Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la Fédération internationale des journalistes, adressent une lettre ouverte au Président Macron pour l'interpeller sur le cas de Julian Assange, dont la santé est gravement menacée, alors qu’il se trouve détenu à l’isolement dans une cellule de la prison de haute sécurité de Belmarch au Royaume-Uni.

Nous avons donné carte blanche à Ludovic Bablon, un auteur qui vient de subir cinq mois de prison pour “apologie de crime” après un jugement qui affirme que ses poèmes sont, “objectivement dénués de tout caractère littéraire”. Son texte apparait édifiant pour ne pas dire révoltant, les faits, le vécu, la réflexion sur l'incarcération sont de nature à nous éclairer en tant que citoyens, sur la réalité de notre démocratie malade. Les mots de Ludovic rendent moins crédules et plus indociles pour défendre la liberté d'expression aujourd'hui menacée en France . Ludovic continue à profiter de sa liberté et pour cela aussi, nous le remercions.

Pas plus que les autres français -es- Erine Eyssère ne savait comment les choses se dérouleraient. Dans ce récit au long cours, outre la détermination qui s'alimente à l'énergie non polluante de l'humanité partagée, c'est l'optimisme qui frappe. La victoire des gilets jaunes est d'avoir pu lever le voile en démontrant que « l'histoire n'est pas écrite d'avance »

Sécurité plutôt que finances locales, lutte contre les fractures territoriales plutôt que décentralisation, transition écologique plutôt qu’intercommunalité : devant les maires réunis en Congrès, Emmanuel Macron a rapidement balayé les sujets avancés par l’AMF pour privilégier ses thèmes de prédilection une heure et demie durant. Entre opération séduction... et absence de grandes annonces.

Certains confrères journalistes éprouvent des réticences devant cet appel à soutien, considérant que les faits reprochés à Jules Panetier le ciblent en tant que manifestant principalement, et que la limite serait trop floue dans son cas entre cette qualité simplement civique et celle, statutairement cadrée, de "journaliste". Il serait temps que nombre de journalistes qui se pensent neutres et objectifs mesurent à quel point toute relation de faits, a fortiori leur analyse, participe d'un point de vue orienté.

Lors des manifestations organisées à l’occasion du premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, de nombreux journalistes ont subi les conséquences d’une stratégie de maintien de l’ordre délibérément agressive et répressive. Pour la plupart, il s’agit de reporters bénévoles qui collaborent avec des médias associatifs ou de citoyens, créateurs ou collaborateurs de leurs propres médias « alternatifs ».Ce n’est pas à la police ou à l’Etat de choisir qui peut ou ne peut pas couvrir les manifestations.

Quelle que soit la légitimité de leur contestation, les gilets jaunes ont apparemment peu de rapport avec les principes démocratiques. Les médias télévisés notamment n'ont eu de cesse d'alarmer les téléspectateurs sur la violence extrême du mouvement. À y regarder de plus près, on constate que les détériorations sont ciblées. Force est de constater, par ailleurs, qu'une bonne part des membres de la sphère politique nationale s'est émancipée, elle aussi, des principes démocratiques.

Comment agir dans le contexte des élections municipales ? Une question en débat à l’assemblée des assemblées des Gilets Jaunes à Montpellier. Dans un mouvement aussi divers et hétérogène que celui des Gilets Jaunes, le rapport aux élections municipales est une question clivante. Alors que la participation aux présidentielles est rejetée à la quasi-unanimité, celle aux municipales demeure une interrogation ouverte...

L'idée était donc venue de montrer, avec les GJ de Montpellier les coulisses du mouvement. Car, de toute évidence, les manifestations des samedis et les occupations de ronds-point n'étaient que des parties émergées d'un iceberg. Un documentaire au coeur du mouvement des gilets jaunes de Montpellier qui montre la force et la beauté de la détermination citoyenne.

Il y a un an, la France « des oubliés » est sortie dans la rue pour protester contre une énième augmentation du prix des carburants. Pour l'essentiel, ces français là ne faisait pas de politique, ils n'étaient pas non plus membres d'organisations syndicales. Beaucoup d'entre eux n'avaient jamais pris part à des manifestations si bien que personne ne voulait les voir ou les écouter. La grogne des usagers du carburant a fait tache d'huile. Elle s'est étendue au refus d'un mode de « survie » et à de nouvelles exigences démocratiques.