« L’élan de l’autre » lors de La Biennale de 2021 et « Écart(S) » pour la Biennale de 2023 posent la question de ce que la langue fait au corps. Pour être précis : comment le fait de parler un idiome transforme le corps ? Ou encore : comment le corps est construit par la langue ? Et peut-on le mesurer ?
L’année dernière, j’avais vu une représentation de La Truelle, texte de Fabrice Melquiot, à La passerelle à Sète. J’en avais vu une version signée en Langue des signes (LSF) par Carlos Carrerras, comédien. Il y avait donc sur scène deux acteurs pour un monologue. Avec bonheur, ce spectacle est programmé à la Biennale des arts de la scène en Méditerranée. J’avais trouvé mon homme pour l’expérimentation « Écarts ».
Le principe serait celui-ci :
- Un clip de 4 à 5 minutes réalisé à partir d’un extrait de La Truelle signé par Carlos Carrerras.
- Envoi de cet extrait à trois auteurs, un francophone et deux allophones. Ils écrivent un texte à partir de la vision du clip.
- Les deux textes allophones sont traduits grâce à La maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale.
- Le 11 novembre 2023, lecture des textes en langue originale et en traduction, lecture du texte francophone et enfin du texte d’origine avec pour chaque lecture une prestation de Carlos Carrerras.
Ensuite on mesure les écarts et on échange nos sensations et nos points de vue.
Est-ce que tout est traduction et interprétation ?
ÉCART(S)
Samedi 11 novembre à 19h30, au Hangar Théâtre à Montpellier.
Conception Béla Czuppon avec Carlos Carrerras.
Dans le cadre de la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée.
5 € Réservation