La Défenseure des droits accueille Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour évoquer les discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche en France.


 

Plus de la moitié des personnels de l’université déclare avoir subi au moins un type de traitement inégalitaire depuis le début de leur carrière professionnelle et 20 % des étudiantes rapportent avoir été confrontées à des comportements sexistes à caractère sexuel au cours de leurs études.

C’est ce que révèlent les premiers résultats de l’étude ACADISCRI, publiée en octobre 2022. Réalisée par un collectif de chercheurs et soutenue par la Défenseure des droits, l’étude porte sur les expériences de discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche. Les premiers résultats concernent deux universités. Dans l’une, les chercheurs documentent les discriminations vécues par la population étudiante et dans la seconde, celles vécues par les personnels de l’établissement (enseignants-chercheurs, personnels administratifs ou techniques…).

À l’occasion de la publication de cette enquête inédite, la Défenseure des droits a organisé une journée d’étude réunissant l’ensemble des acteurs concernés, en présence de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : personnels de l’enseignement supérieur, population étudiante, syndicats, associations, responsables d’établissements, pouvoirs publics…

L’objectif : sensibiliser et mobiliser durablement les acteurs pour mieux prévenir et prendre en charge ces discriminations.

« J’appelle les établissements à s’engager pleinement dans des politiques de prévention des discriminations. Il faut aller plus loin que des actions ponctuelles et s’engager dans de véritables politiques antidiscriminatoires, au-delà des politiques en silo de prévention des violences sexistes et sexuelles ou d’inclusion des étudiants en situation de handicap. Je veux aussi rappeler la nécessité de s’emparer des discriminations fondées sur l’origine, qui restent dans le secteur de l’enseignement supérieur comme dans d’autres, invisibles », a souligné la Défenseure des droits Claire Hédon.