La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a présenté sa démission mercredi 20 décembre, qui a été refusée par l’Élysée et par Matignon. Elle avait exprimé à « la Première ministre son désaccord profond » sur « les mesures concernant les étudiants ».


 

L’entourage de Sylvie Retailleau explique que « dès le vote du projet de loi mardi, la ministre a rappelé à la Première ministre son désaccord profond sur les mesures de la loi concernant les étudiants ». C’est en marge du Conseil des ministres, mercredi matin, que Sylvie Retailleau a présenté sa démission au président de la République.

« Après échange et constatant que la démission reposait notamment sur la question des étudiants internationaux, le président de la République a donc refusé la démission en lui renouvelant sa confiance pour porter les chantiers d’avenir qu’il lui a confié », poursuit l’entourage de la ministre, expliquant qu’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne « considèrent eux-mêmes que c’est une mesure qui ne leur convient pas ».

« Les mesures concernant les étudiants » pourraient être révisées

« Le président et la Première ministre ont assuré à la ministre que les mesures concernant les étudiants, notamment concernant la caution de retour, seraient révisées si elles n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel », termine l’entourage de Sylvie Retailleau. Ainsi, elle aurait obtenu satisfaction auprès d’Emmanuel Macron concernant les étudiants étrangers et pourra peut-être tirer son épingle du jeu sans remettre en cause la loi dans sa globalité.

L’adoption mardi de ce texte applaudi par l’extrême droite, et dénoncé par les défenseurs des droits humains comme le plus régressif depuis la Seconde guerre mondiale, a provoqué une profonde crise politique qui s’est répandue jusqu’au camp présidentiel. Après la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, la majorité tente de sauver son unité mais les plaies sont profondes.

 

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