Dans une lettre ouverte portant l’intitulé « Oui à la démocratie » adressée aux maires de Haute-Garonne (31), la présidente du Conseil régional d’Occitanie et le président du Conseil départemental de Haute-Garonne (tous deux candidats) s’insurgent contre le courrier envoyé aux maires où le gouvernement leur demande de se prononcer sur la tenue des élections régionales et départementales.
« Depuis le début de la crise sanitaire, nous n’avons eu de cesse de demander au gouvernement de mieux prendre en compte l’avis des territoires. Sur le manque de masques, le manque de tests, ou aujourd’hui, notre volonté d’accélérer la vaccination… Jamais nous n’avons été concertés » écrivent la présidente de la Région Occitanie et le président du Département, « voilà pourquoi cette « concertation » nous interroge. Parce qu’elle n’était absolument pas prévue dans la lettre cadre du Premier ministre envoyée aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat au sujet des élections de juin prochain. Parce que l’utilisation sans précédent du dispositif « SMS alerte météo », réservée aux crises majeures, et jamais utilisée depuis le début de la crise sanitaire, ou lors de la sécurisation des écoles suite au terrible attentant contre l’enseignant Samuel Paty, n’est pas tolérable. Nous ne devons pas accepter ce précédent ».
Les élu-e-s considèrent que « ces méthodes ne peuvent cacher une véritable tentative de manipulation politique et de transfert de responsabilité. La souveraineté populaire ne peut souffrir d’aucune manœuvre institutionnelle, faute de quoi, c’est l’ordre républicain et la légitimité de tout responsable politique qui s’effondre. La stabilité de nos institutions tient au respect de la loi et de l’État de droit. Le Parlement a voté et il a décidé de fixer les élections au mois de juin 2021. Dès lors, il appartient à l’exécutif de faire respecter la loi ».