Avec près de 20 000 visiteurs déjà enregistrés en deux mois, l’exposition Antoni Campañà. Les images méconnues de la guerre d’Espagne (1936-1939) actuellement présentée au Pavillon Populaire, l’espace d’art photographique de la Ville de Montpellier, connaît un franc succès. La durée de présentation de cette exposition est prolongée jusqu’au 10 décembre 2023.
Cachées pendant quatre-vingts ans, ces images de Barcelone en guerre illustrent la complexité du conflit et les tensions croisées qui éclatèrent à l’été 1936 et finirent par entraîner l’Europe dans la Deuxième Guerre mondiale.
Un travail présenté au Pavillon Populaire à travers une sélection de quelques deux-cents tirages, pour beaucoup inédits, accompagnés d’un matériau historique conséquent (documents iconographiques, objets, etc. …) venant constituer un contexte explicatif nécessaire à la compréhension globale de cette période dramatique de l’histoire de l’Espagne, et au statut des images présentées.
Images méconnues de la guerre d’Espagne
« C’est à quelques pas de l’allée des Républicains espagnols que le Pavillon Populaire accueille cet été une exposition exceptionnelle et, en grande partie, inédite : “Antoni Campañà. Icônes cachées – Les images méconnues de la guerre d’Espagne (1936-1939)”. Deux boîtes rouges, oubliées et retrouvées, contenaient plus de cinq mille clichés du photographe catalan Antoni Campañà i Bandranas (1906-1989) relatant la complexité de la guerre d’Espagne, qu’il a suivie au plus près en travaillant pour la propagande anarchiste, gouvernementale catalane et internationale de l’époque, puis comme chauffeur pour l’armée de l’air républicaine. Traumatisé par son expérience de guerre, l’artiste avait choisi d’enfouir son travail, de ne pas le montrer au public, tout en le préservant devant les dangers de la répression franquiste et la réouverture de ses blessures psychologiques personnelles. Jusqu’à ce que sa famille retrouve cette collection par hasard, dans le garage de sa demeure à Sant Cugat del Vallès près de Barcelone, lors de la destruction de cette dernière en 2018, près de trente ans après sa mort, dans une Espagne déjà en pleine démocratie.