Coronavirus éducation

On pourrait appeler ça "une rentrée échelonnée" mais est-ce réellement une "rentrée" ?. Pour certain-e-s enseignant-e-s et syndicalistes, la réponse est clairement non. Face à la pandémie de coronavirus et après quasiment deux mois de confinement, les collectivités et les écoles ont du s'adapter à cette situation inédite. Sur le terrain : le regard d'une professeure des écoles de Martigues (Bouches-du-Rhône).

Marianne est Accompagnatrice d’ Élèves en Situation de Handicap dans un établissement REP+ de l’Académie de Montpellier. A la veille de la rentrée des élèves, elle témoigne de la reprise d’activité dans les établissements scolaires après l’entrée en vigueur du déconfinement. Une activité orientée vers «l’endiguement» préventif au détriment de la mission éducative ? Elle témoigne et s’interroge…

Karen, enseignante et mère confinée ... travaille en zone prioritaire REP+ dans l'Académie de Montpellier. Au collège Arthur Rimbaud, un établissement ou les cas difficiles sont fréquents, elle s'occupe essentiellement d'une classe de 5ème SEGPA. Depuis le début du confinement, elle fait face aux défis posés par les nécessités de la continuité pédagogique. Avec ses collègues, elle fait ce qu'elle peut, et ce n'est pas simple.

Laure V. est enseignante en réseau d éducation prioritaire dans la région lyonnaise. En école maternelle pour être précis. Témoignage dans la perspective d'un déconfinement annoncé.

En banlieue montpelliéraine, la maire de Saint-Jean-de-Védas attise les braises anti-migrants, alors que la mise en foyer des mineurs isolés est un début de traitement des problèmes que soulève leur accueil. À commencer par les mesures de confinement.

Connaissez-vous le Pronotavirus ? Ce virus qui attaque les cellules nerveuses de ceux qui, actuellement, sont censés défendre la sacrosainte continuité pédagogique ?

Dans une situation à tous égards particulière, il ne suffit pas d'une directive ministérielle. Les enseignant-e-s s'adaptent néanmoins, en assurant la continuité de la transmission des savoirs. Nous avons voulu savoir comment les enseignant-e-s vivent la chose, comment ils et elles s' organisent, entre obligations professionnelles et enfants à la maison. Illustration avec deux professeurs de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône.

Miroir de la société, en première ligne face aux nouveaux défis d'une société malade, les enseignants ont très moyennement goûté aux déclarations de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Ceux qui "ne travaillent pas" lui collent un zéro pointé.