Presque 26 ans après l’assassinat d’Ibrahim Ali, 17 ans, par des colleurs d’affiche du FN, la nouvelle municipalité de Marseille a accédé à la demande des familles de voir une rue porter son nom, ce que Jean-Claude Gaudin a refusé durant 25 ans.
Le 21 février 1995, alors qu’il sortait d’une répétition de son groupe de rap sur l’avenue des Aygalades, dans le 15ème arrondissement, il est tué d’une balle dans le dos par un militant FN. Ibrahim Ali a eu la malchance de passer au mauvais endroit, au mauvais moment, et surtout pas avec la bonne couleur de peau. Car il s’agit bien d’un meurtre raciste que l’ancien maire n’a jamais voulu reconnaître.
Lundi 8 février, le conseil municipal doit valider le dossier qui sera présenté par la commission des noms de rue. La longue avenue des Aygalades qui traverse cet arrondissement situé dans les quartiers Nord, sera donc rebaptisé « Avenue Ibrahim Ali », et une plaque sera apposée sur le lieu de son assassinat. Un soulagement pour sa famille et ses proches, qui réclamaient depuis sa mort un lieu en sa mémoire, pour ne pas oublier qu’il est mort parce qu’il était noir.