Mardi 2 février, Renaud Muselier, président des Régions de France, également président de la région Sud-Paca, a participé au congrès de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES). Que ce soit au niveau national comme au niveau régional, « nous devons travailler à une lisibilité économique pour l’ESS, une économie redoutablement efficace mais aussi particulièrement fragile et qui nécessite une attention particulière » a-t-il affirmé.
Dans le Sud-Paca, l’ESS représente 12.911 entreprises (dont 80 % ont leur siège social implanté sur la Région), 162.599 salariés (soit 13,4 % de l’emploi privé) et 7,1 % du PIB. Un soutien important leur est donc accordé, la région estimant qu’il n’y a pas de différence entre l’économie et l’ESS, « c’est le même niveau d’intervention ». Un fond ESS’OR a par ailleurs été mis en place en 2020 pour aider financièrement les structures de l’ESS.
Au delà de la région Sud, Renaud Muselier note que « l’ESS est fondée sur les principes de solidarité et d’utilité sociale, c’est la proximité, des emplois non délocalisables. Elle est le fruit d’initiatives que l’économie traditionnelle n’a pas pu mettre en place. C’est la raison pour laquelle l’ESS est souvent plus fragile, mais aussi parfois plus innovante ».
Le président des Régions de France relève également que dans les territoires ruraux, elle représente 17,7% des emplois privés : « c’est essentiel pour la transition énergétique, la nécessité de produire près de nos territoires, et très important compte tenu de ce qu’on vient de vivre et de l’évolution qui va arriver en Europe avec le post 2020. Il va y avoir une révolution dans les modalités de fonctionnement, dans les modes de consommation, de déplacements. Ceux qui n’auront pas anticipé cela seront dans la vieille économie. L’ESS est un développement d’avenir ».
« A ce jour, 11 régions ont déjà voté un accord de relance » s’est réjoui aujourd’hui (8 février) Renaud Muselier sur son compte Twitter, « elles ont déjà engagé dans ce cadre plus de 10 milliards d’euros sur les 2 premières années, soit la moitié de la somme totale prévue en 2021-2027 !»