Sans surprise, la loi dite de « sécurité globale » vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale, malgré les images de l’intervention des forces de police hier soir à l’encontre de personnes migrantes, d’élus et de journalistes à Paris. Des images jugées « choquantes », même par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, dont plusieurs intervenants (Eric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon pour le groupe France insoumise, Stéphane Peu pour le groupe communiste, Hervé Saulignac pour le groupe PS) ont rappelé l’utilité au fil de la journée.
Sur 492 votes exprimés, 388 député-e-s se sont prononcés pour cette proposition de loi dont l’article 24 a pourtant été jugé « liberticide » par des milliers de citoyens « descendus » dans les rues des grandes villes le samedi 21 novembre (à Paris, Toulouse, Montpellier, Marseille…). 104 député-e-s ont voté contre. La proposition de loi va dorénavant prendre le chemin du Sénat avant de revenir à l’Assemblée. Déjà, certains élus de droite, comme Christophe Naegelen (UDI) proposent de « réduire le seuil de 20 policiers ». Soit la limite d’effectif fixée par cette proposition de loi pour armer les polices municipales.