Alors, faut-il interdire les mobiles aux adolescents ? Et sinon, existe-t-il « un juste milieu entre l’interdiction et la carte blanche », comme se le demande le journal de centre gauche El País ? « Ce n’est pas moi qui critiquerai cette initiative [“Adolescence sans mobile”], répond le journaliste d’El País, Adrián Cordellat. Il m’a toujours semblé aberrant que le smartphone soit devenu le cadeau star des garçons et des filles âgés de 8 à 10 ans. Et, dans la mesure du possible, j’essaierai de retarder le plus possible […] l’arrivée du premier smartphone dans les mains de mes enfants. »

Néanmoins, puisque « nous sommes une génération bien mieux préparée que celle de nos parents à relever le défi qu’impliquent les smartphones et les réseaux sociaux », nous sommes plus capables d’« expliquer à nos enfants les potentialités et les risques de la technologie », estime ce père de famille.

Face à cette « pression » parentale, le conseil scolaire de Catalogne, un organisme rattaché au gouvernement autonome régional, organisera « un débat extraordinaire » à ce sujet le 16 novembre, signale El Mundo.

Des manifestations sont également envisagées, de même que l’élaboration d’une initiative législative populaire afin de saisir le Congrès des députés, à Madrid. Actuellement, seulement trois régions autonomes (Madrid, Castille-La Manche et Galice) interdisent le téléphone portable dans les établissements scolaires, conclut le journal.

À noter que des relations parents-enfant réduites, avec peu d’échanges, favorisent la dépendance. Sans oublier qu’en matière d’éducation, ce qui marche quand même le mieux, c’est de montrer l’exemple et être cohérent. Si on dit pas de téléphone à table, c’est pour tout le monde…