Sur une recommandation d’Amin Maalouf, la grande médaille de la francophonie est décernée par l’Académie française à L Orient Le Jour, en présence de nayladf et Elie Fayad, récipiendaires de cette distinction attribuée à une rédaction qui a toujours préservé son indépendance.


 

« À la recommandation d’Amin Maalouf, la Grande Médaille de la Francophonie est décernée au quotidien libanais de langue française L’Orient-Le Jour, en témoignage de solidarité envers la tradition francophone que ce journal perpétue de manière exigeante, et envers le Liban, qui traverse l’une des phases les plus délicates de son histoire. Le journal lui-même est né de la fusion, en 1971, de deux vénérables quotidiens de langue française : L’Orient, fondé en 1924, et qui fut longtemps dirigé par Georges Naccache, et Le Jour, fondé en 1934, dont le nom reste associé à celui de Charles Hélou, futur président de la République libanaise et figure éminente de la francophonie. Peu après la réunion des deux titres, le pays est entré dans une période tumultueuse de son histoire, avec des épisodes sanglants et destructeurs que L’Orient-Le Jour a traversés et traverse encore avec un admirable courage ». C’est par ces mots que Marc Lambron, Directeur en exercice de l’Académie française, a remis jeudi1er décembre,  la Grande Médaille de la Francophonie à L’Orient-Le Jour. Nayla De Freige, PDG, et Elie Fayad, rédacteur en chef, représentaient L’Orient-Le Jour à la cérémonie.

« L’Académie française tenait à dire à quel point elle admirait le courage manifesté chaque jour, et depuis tant d’années, par l’équipe de L’Orient-Le Jour, qui maintient une haute exigence professionnelle et éthique dans des circonstances si difficiles. Une démarche exemplaire, que l’Académie a voulu saluer en décernant à votre journal, à l’unanimité, la Grande Médaille de la Francophonie », avait alors déclaré Amin Maalouf, membre de l’Académie depuis 2011, dans un message envoyé à L’Orient-Le Jour.

« La décision (d’attribuer cette médaille, ndlr) était collective et chacun a ses raisons, ce qui fait un joli bouquet de compliments à l’égard d’une institution, L’Orient-Le Jour, qui veille de jour comme de nuit au chevet de cette partie du monde alitée depuis un bon moment. Ce journal ne se contente pas de nous informer sur ce qui se passe dans sa région, il ouvre des fenêtres lumineuses sur le reste du monde afin que sa jeunesse puisse respirer le grand air. De plus, il le fait dans une langue élégante et précise », nous avait écrit Dany Laferrière, autre membre de la prestigieuse Académie.