La Métropole de Montpellier présente son programme BusTram qui concernera cinq lignes sur un réseau de 55 kilomètres avec 104 stations. Le coût estimé au kilomètre revient deux fois moins cher que le tramway. La livraison est attendue d’ici fin 2025.


 

Le programme BusTram voté par le conseil de Métropole s’inscrit dans une stratégie de mobilité innovante en faveur de la transition écologique à moyen et long terme. Il est par ailleurs question de faire face à la forte croissance démographique de + 1,8 % par an sur la Métropole, ce qui représente 8 000 nouveaux habitants par an dont la moitié sur Montpellier. Ce programme comprend la mise en service de 5 lignes bustram, bus à haut niveau de service (ou BHNS) qui existent déjà à Grenoble, Nantes, Dunkerque, Nîmes… C’est un mode de transport complémentaire au bus et au tramway, dont l’offre de service a un niveau proche de ce dernier en termes de fréquence et de ponctualité.

Le projet, qui comprend un réseau long de 55 km, vient d’être présenté par le maire de Montpellier Michaël Delafosse, Julie Frêche, déléguée au transport et aux mobilités actives et le Président de la TaM Laurent Nison. Il s’agit d’agir avec détermination, malgré le mécontentement des automobilistes perturbés par les travaux en cours, pour développer l’offre de transport en commun en vue de construire une alternative crédible à la voiture. Sur le territoire de la Métropole montpelliéraine, 80 % des émissions de particules fines et 57 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports, principalement de l’automobile, certifie le dossier de présentation.

 

Le tracé des 5 lignes de bustram desservira dix communes métropolitaines.

 

La soixantaine de futurs bustram (à énergie propre) circulera « en voies centrales sur certains axes pour échapper aux embouteillages. Cela permettra de tracer de nouvelles pistes cyclables et de végétaliser certaines zones ». Les rames, dont l’allure extérieure sera imaginée par un artiste désigné par concours, déclencheront les feux verts à leurs passages. les 62 rames de bustram, dont certaines seront articulées, auront des planchers bas pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite, des annonces visuelles comme sonores et de la vidéosurveillance embarquée.

Le programme BusTram permettra, selon la collectivité, « de desservir 110 000 habitants supplémentaires de la Métropole ». Fin 2025, « 70 % de la population métropolitaine sera couverte par le réseau structurant de cinq lignes de tramway et cinq lignes de bustram. Pour la ville de Montpellier, ce taux devrait être porté à 90 % ». Le bustram est aussi rapide que le tramway, mais les infrastructures sont bien moins coûteuses à aménager : entre 1 et 2 M€ du kilomètre contre 18 à 25 M€ pour le tramway. Le coût du matériel roulant est aussi beaucoup plus économique (250 000 à 500 000 € la rame de bustram contre 2 à 3 M€ la rame de tramway). L’enveloppe financière globale est estimée à 255 M€ avec une participation de l’État à hauteur de 20 M€.

 

Christina Nguyen

 

 

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Après des études de lettres modernes, l’auteur a commencé ses activités professionnelles dans un institut de sondage parisien et s’est tourné rapidement vers la presse écrite : journaliste au Nouveau Méridional il a collaboré avec plusieurs journaux dont le quotidien La Marseillaise. Il a dirigé l’édition de différentes revues et a collaboré à l’écriture de réalisations audiovisuelles. Ancien Directeur de La Maison de l’Asie à Montpellier et très attentif à l’écoute du monde, il a participé à de nombreux programmes interculturels et pédagogiques notamment à Pékin. Il est l’auteur d’un dossier sur la cité impériale de Hué pour l’UNESCO ainsi que d’une étude sur l’enseignement supérieur au Vietnam. Il travaille actuellement au lancement du média citoyen interrégional altermidi.