Justice

Nous avons donné carte blanche à Ludovic Bablon, un auteur qui vient de subir cinq mois de prison pour “apologie de crime” après un jugement qui affirme que ses poèmes sont, “objectivement dénués de tout caractère littéraire”. Son texte apparait édifiant pour ne pas dire révoltant, les faits, le vécu, la réflexion sur l'incarcération sont de nature à nous éclairer en tant que citoyens, sur la réalité de notre démocratie malade. Les mots de Ludovic rendent moins crédules et plus indociles pour défendre la liberté d'expression aujourd'hui menacée en France . Ludovic continue à profiter de sa liberté et pour cela aussi, nous le remercions.

Nous appelons à un rassemblement devant le Tribunal de grande instance de Toulouse vendredi 15 novembre à 8h pour soutenir le journaliste Guillaume Bernard. Il a été arrêté le 12 octobre lors de la manifestation toulousaine des Gilets jaunes. Alors qu’il effectuait son travail, il y a été interpellé pour « jets de projectile » et « rébellion ». Convoqué en justice ce 15 novembre, pour répondre de « rébellion »...

Des centaines de milliers de manifestants indépendantistes ont défilé samedi dans les rues de Barcelone suite à la condamnation de dirigeants séparatistes. Il s’agit de la première grande manifestation à Barcelone depuis les troubles qui ont fait au total quelque 600 blessés en Catalogne. Des manifestations anti-indépendantistes sont, elles, prévues aujourd'hui.

Le procès prévu à Rabat de Hajar Raissouni, journaliste marocaine poursuivie pour "avortement illégal" et "relations sexuelles hors mariage" , a été reporté au 30 septembre par le tribunal de première instance. L'affaire suscite une vague de colère et d'indignation, soulevant des débats sur les libertés individuelles au Maroc et sur les poursuites judiciaires visant les voix critiques.

C'est un procès hors norme qui s'ouvre aujourd'hui, à Paris, celui du Mediator, un antidiabétique tenu pour responsable de centaines de morts. Sur le banc des prévenus : les laboratoires Servier et l'Agence du médicament.

Occitanie Violence sociétale. Ancienne adjointe à la police nationale et harcelée par une bande de dealers, une jeune femme française d'origine Sri-Lankaise évoque le parcours qui l'a conduite à devoir renoncer à son métier et à sa nationalité. Un récit de vie kafkaïen qui met les valeurs de notre République en question.

Invités au Festival du Roman Noir de Frontignan, le couple de sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon évoquent leur travail commun avec l'auteur de bande dessinée Étienne Lécroart. Le FIRN leur a consacré une exposition conçue par Raphaële Perret qui fait état de trente ans de travail sur les vraies causes de nos malheurs : les super riches !

Mercredi 3 juillet à 9h cinq personnes passent en procès au tribunal pénal de Rodez. Elles sont accusées d'avoir établi leur domicile sur le terrain de RTE à Saint-Victor, à l'emplacement du futur transfo de 2100MW. Le fait marquant c'est que 35 personnes utilisent leur droit à comparaître volontairement à cette audience en revendiquant d'avoir occupé le terrain.

1986, elle a treize ans. Elle passe le pas de la porte de chez ses grands parents pour aller faire du sport avec ses amis, elle ne reviendra jamais. Trente deux ans plus tard, Viviane* une proche de la famille, vient d'apprendre l'identité de l'assassin de Christel. Pour une partie de la famille le mystère s'élucide. Elle nous a envoyé ce texte bouleversant, un récit intime qui remue de douloureux souvenirs et arpente les conséquences du vide qu'a laissé le départ de Christel. Un témoignage aussi féroce qu'embarrassant y compris pour nous qui n'avons pas vocation à publier des faits divers, mais il y avait dans l'idée d'ouvrir notre dossier sur la violence aux citoyens, ce risque...

Le travail de veille sur les violences policières entrepris il y a trois ans nous a donné un aperçu des violences commises à l’encontre de beaucoup de personnes que nous qualifions d’invisibles : migrants, travailleurs du sexe ou prisonniers. Invisibles car elles n’ont pas de voix dans l’espace public autrement que par le biais d’associations ou de médias alternatifs. Un aperçu seulement car la majorité des violences commises reste encore tue.