Citoyenneté

Comment agir dans le contexte des élections municipales ? Une question en débat à l’assemblée des assemblées des Gilets Jaunes à Montpellier. Dans un mouvement aussi divers et hétérogène que celui des Gilets Jaunes, le rapport aux élections municipales est une question clivante. Alors que la participation aux présidentielles est rejetée à la quasi-unanimité, celle aux municipales demeure une interrogation ouverte...

ADA4. Pendant trois jours début novembre à Montpellier, six cents Gilets jaunes de tout l’Hexagone ont pris part à la quatrième Assemblée des assemblées qu’a connues le mouvement. Après ce succès, une fois la pression retombée, La Marseillaise en commun a recueilli les réflexions de Franck et Christophe, qui comptèrent parmi les organisateurs les plus actifs de l’événement.

A la veille de l'anniversaire, le regard de Magali sur le mouvement des Gilets jaunes à Martigues, auquel cette professeure des écoles a participé, dès le premier jour. Un regard aussi lucide qu'enthousiaste sur ce phénomène imprévisible qui aura marqué l'histoire sociale du pays et dont les braises sont encore chaudes.

Non, nous ne jouerons plus à votre petit jeu, celui de la défiance envers une origine différemment pigmentée, celui de la déshumanisation criante qui fait partie du quotidien : nous avons vécu, nous vivons, les contrôles au faciès chaque jour. Racisme, xénophobie, laïcité dévoyée, pauvrophobie ignoble ...

L'idée était donc venue de montrer, avec les GJ de Montpellier les coulisses du mouvement. Car, de toute évidence, les manifestations des samedis et les occupations de ronds-point n'étaient que des parties émergées d'un iceberg. Un documentaire au coeur du mouvement des gilets jaunes de Montpellier qui montre la force et la beauté de la détermination citoyenne.

Il y a un an, la France « des oubliés » est sortie dans la rue pour protester contre une énième augmentation du prix des carburants. Pour l'essentiel, ces français là ne faisait pas de politique, ils n'étaient pas non plus membres d'organisations syndicales. Beaucoup d'entre eux n'avaient jamais pris part à des manifestations si bien que personne ne voulait les voir ou les écouter. La grogne des usagers du carburant a fait tache d'huile. Elle s'est étendue au refus d'un mode de « survie » et à de nouvelles exigences démocratiques.

Un an après le soulèvement la multitude de rendez-vous qui fleurissent ce week-end en PACA et en Occitanie témoigne de la vivacité des revendications d'une partie de la société française. Elles concernent les inégalités sociales, les territoires abandonnés, le manque de services publics dans certaines régions, l'évasion fiscale, et l'attente d'une réforme institutionnelle pour faire revivre la démocratie.

Journée de mobilisation pour l'hôpital public. Le collectif inter-hôpitaux et le Collectif inter-urgences adressent une lettre ouverte au chef de l'Etat. "Des drames se produisent, touchant toutes les catégories professionnelles de l’hôpital mais également les patients. Ces pertes de chance liées au manque de moyens sont inacceptables. Vous ne pouvez plus attendre de nouveaux drames pour mettre en œuvre un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public."

Il est aujourd’hui fondamental de lutter contre ces dérives discriminatoires qui mènent à l’escalade et à la surenchère, car elles ébranlent dangereusement les fondements de notre société solidaire qui a été si longue et si difficile à élaborer. L’histoire est là pour nous rappeler que la mise à l’écart d’un groupe de personnes est la voie vers la chasse aux sorcières, l’obscurantisme, la terreur et le fascisme.

Nous reproduisons une tribune de Carole Delga parue ce jour dans Le Parisien. Ce texte de la présidente de la région Occitanie nous apparaît symptomatique à plusieurs égards. Il émane d'une région sinistrée qui mesure particulièrement les effets de la crise sociale majeure qui frappe la France. Il dénonce en creux les manoeuvres électoralistes du chef de l'État et de son fringuant état-major en l'invitant à revenir dans le monde réel.