Les groupes de télévision TF1 et M6 ont annoncé lundi des négociations exclusives avec Altice Media, le groupe de Patrick Drahi, propriétaire de BFM et RMC, pour lui céder deux petites chaînes de la TNT et ainsi rendre possible leur fusion en début d’année prochaine. Aujourd’hui propriétaires de dix fréquences au total, TF1 et M6 ne peuvent en conserver que sept pour respecter la réglementation sur l’audiovisuel. Ils ont donc choisi de se séparer de TFX (canal 11) et 6ter (canal 22), des opérations qui ne seront effectives que si leur mariage se réalise et sous réserve de l’autorisation de l’Autorité de la concurrence et de l’Arcom. Pour arriver au compte, M6 a parallèlement annoncé qu’il « envisage de restituer la fréquence TNT de la chaîne Paris Première » tout en continuant à exploiter la chaîne payante sur d’autres canaux de diffusion, câble et satellites. Sans surprise, TF1 et M6 ont choisi au final de conserver leurs chaînes les plus importantes sur la TNT, notamment TMC pour TF1, W9 et Gulli pour M6.
« Cette opération contribue à la dynamique concurrentielle du paysage audiovisuel français en renforçant un acteur établi, déjà présent dans la télévision avec 3 chaînes nationales sur la TNT, ainsi que dans la radio et le digital », peut on lire dans le communiqué de TF1. En créant un nouveau monopole ? Auditionné au Sénat par la commission d’enquête sur la concentration dans les médias, Xavier Niel n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les dangers de la fusion TF1-M6 : « On va créer un monstre ! » et le fondateur du groupe de télécoms Iliad, s’y connait en la matière…