dimanche 24 novembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

Remaniement : Rima Abdul-Malak écartée pour sa position sur l’affaire Depardieu ?

0

Le passage express de Rima Abdul-Malak au ministère de la Culture serait-il lié à sa liberté d’expression ? Nommée en mai 2022 sous le gouvernement de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne, la femme politique franco-libanaise a été sommée de quitter la rue de Valois.

Rima Abdul-Malak

Rima Abdul-Malak avait réagi avec force aux propos obscènes de Gérard Depardieu, s’apparentant à du harcèlement sexuel, dévoilés par « Complément d’enquête » sur France 2, il y a près d’un mois. « Les propos absolument choquants qu’on a pu voir dans ce reportage, une attitude qui se veut sur le ton de la blague et de la provocation, mais qui est en fait assez irrespectueuse et indigne, et qui fait honte à la France », dénonçait la ministre de la Culture de l’époque, lors d’un déplacement le 15 décembre 2023. Et d’affirmer qu’une « procédure disciplinaire » avait été engagée par la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, qui aurait envisagé le retrait de la décoration à l’acteur. Coup de théâtre : Emmanuel Macron a démenti le 20 décembre dernier sur France 5, déclarant que sa ministre s’était « trop avancée ». Le locataire de l’Élysée en a rajouté une couche en prenant la défense du comédien, avec des propos chocs : « Il rend fier la France », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne retirerait pas la Légion d’honneur à Gérard Depardieu sans condamnation judiciaire.

« Ce qu’on lui a fait payer, c’est d’avoir pris une position très forte dans l’affaire Depardieu »

Dans ce contexte, l’évincement de Rima Abdul-Malak crée la suspicion. Autre hypothèse : son opposition à la loi immigration aurait également pesé dans la balance. « Ce qu’on lui a fait payer, c’est bien d’avoir pris position contre la loi immigration et d’avoir surtout pris une position très forte dans l’affaire Depardieu », a estimé l’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti sur Franceinfo ce vendredi 12 janvier. « C’est ça que le président de la République ne lui a pas pardonné. » Quant à l’intéressée, elle a quitté le navire droite dans ses bottes. « Devenir ministre n’était pas un rêve pour moi. Mon rêve était de devenir libre et de le rester », a-t-elle déclaré lors de son discours de passation dans le grand salon des Maréchaux, rapporte « Public Sénat ». « Je suis restée libre de mon engagement, libre de mes prises de position, libre de mon amour pour les artistes », a ajouté Rima Abdul-Malak, avant de quitter le Palais-Royal sous une pluie d’applaudissements.

 

Lire aussi « Le cinéma est un des endroits où se fabrique la culture du viol »