Frontex « s’est déjà fait épingler notamment dans cette zone-là en Grèce pour avoir organisé avec la Grèce des refoulements tout à fait illégaux de demandeurs d’asile vers la Turquie », poursuit Jérôme Tubiana. Selon lui, ce refoulement pousse les migrants à prendre des routes plus dangereuses pour arriver en Europe et augmente le risque de naufrages en Méditerranée. Les 79 cadavres repêchés au large de la péninsule du Péloponnèse, suite au naufrage, doivent être conduits à la morgue de Corinthe ou à celle d’Athènes, pour être identifiés. « Mais ce chiffre va de toute évidence s’alourdir au fil des heures et on pourrait avoir des centaines de morts », lâche, épuisé, un secouriste de la Croix-Rouge.
Lire aussi : Italie. Un nouveau décret entrave les sauvetages en Méditerranée