Alors que s’ouvrent le 29 octobre prochain, les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, les fédérations nationales CGT des personnels des organismes sociaux, de la santé et des industries chimiques appellent à la grève et à se mobiliser massivement.
Le PLFSS 2025 prévoit 4 Md€ d’économies, notamment via :
- la baisse du prix des médicaments et des dispositifs médicaux (pour 1,2 Md€) ;
- une baisse du plafond de prise en charge des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie (pour 600 millions d’euros). Le reste à charge est souvent compensé par les employeurs ;
- une baisse de la part de l’Assurance maladie dans le remboursement des consultations chez le médecin et les sages-femmes (pour 1,1 Md€) et une hausse proportionnelle de la part des complémentaires santé ;
- le plafonnement des rémunérations des intérimaires paramédicaux à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux ;
- la poursuite de la lutte contre la fraude.
Communiqué de la CGT
Le gouvernement prévoit une fois encore d’assécher les recettes de la Sécurité sociale Ce gouvernement comme les précédents assèche les recettes de la Sécurité sociale avec comme objectif la financiarisation de la protection sociale et la marchandisation de la santé.
Le programme d’austérité qu’il veut imposer, va lourdement aggraver la situation des hôpitaux publics qui sont déjà à l’agonie.
L’ensemble de notre système de santé et de protection sociale n’arrive plus à répondre aux besoins de la population faute de moyens. Ce sont aussi des mesures de régressions sociales pour la population, avec un risque accru de renoncement aux soins :
- Les indemnités journalières de Sécurité sociale seraient calculées sur la rémunération ne dépassant pas l’équivalent de 1,4 SMIC au lieu de 1,8 SMIC comme aujourd’hui (le plafond passerait de 49 à 39 euros nets (CSG CRDS déduites)). Cette mesure fera augmenter le coût des contrats de prévoyance pour celles et ceux dont les entreprises participent, par ce biais, à un complément d’indemnisation. C’est encore plus grave pour les personnes privées d’emploi et de nombreux.ses salarié.e.s de TPE non couvert.e.s ;
- Le ticket modérateur passerait de 30 à 40 % en janvier 2025, alors même qu’en décembre 2024 le tarif de base de la Sécurité sociale passera pour une consultation de 26,5 à 30 €. Cette hausse va entraîner une augmentation des cotisations de complémentaires santé qui devront prendre en compte ce transfert de charge ;
- Le décalage de six mois dans la revalorisation des pensions de retraite représente une ponction de 4 milliards d’euros sur le dos des retraité⋅e.s ;
- Limitation des ressources du Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées qui entrainerait un manque à gagner de 100 millions d’euros et provoquerait une réduction des aides en faveur de l’emploi des personnes handicapées.
La Sécurité sociale et notre système de santé sont des biens communs de progrès social dont la marchandisation est inacceptable.
Il faut retrouver une Sécurité sociale financée par la cotisation sociale, gérée par les représentant.e.s des travailleur.se.s, qui réponde aux besoins des assuré.e.s et indépendante du capital.
RASSEMBLEMENTS DEVANT LES CPAM DE L’HÉRAULT :
BÉZIERS – 11H00 – 2 Rond-point Hours
MONTPELLIER – 11H00 – 29 cours Gambetta
SÈTE – 10H00 – 287 avenue du Maréchal Juin