A l’instar de plusieurs villes en France, il y avait beaucoup de monde dans les rues de Marseille mardi 2 juin.

Un grand cortège de citoyens en colère venus soutenir le collectif « Vérité pour Adama » et dénoncer le racisme qui sévit notamment autour de la mort du jeune AdamaTraoré.

Interpellé le 19 juillet 2016, le jeune Adama âgé de 24 ans n’est pas ressorti vivant de la gendarmerie de Persan à Beaumont sur Oise où les policiers avaient eu des difficultés à l’arrêter.

Plusieurs expertises et contre expertises plus tard, la méthode d’interpellation des gendarmes reste remise en cause. En effet, le dernier rapport médical demandé par la famille, valide la responsabilité des gendarmes et la thèse de l’asphyxie par un plaquage ventral dans la mort d’Adama Traoré.

Le triste hasard fait qu’à des milliers de kilomètres à Minéapolis, le meurtre nié et impuni de Georges Floyd coïncide avec l’actualité française.

La mort filmée le 25 mai 2020, de ce quadragénaire afro-américain décédé  car étranglé par le genou de l’officier de police Derek Chauvin, a entraîné de massives manifestations citoyennes. Celles-ci se multiplient face à un pouvoir autoritaire aux Etats-unis qui a choisi l’armée et la réprimande violente, bafouant les droits les plus élémentaires.

A Marseille, la manifestation est restée pacifiste malgré les premiers lancements de gaz lacrymogène, de projectiles et flashball par les forces de l’ordre. Avant que les manifestants ne soient contraints de se disperser et après plusieurs interpellations qui ont eu lieu, parfois violemment.