La presse nationale n’était plus distribuée dans les Bouches-du-Rhône depuis le 11 mai, date de la liquidation de la Société d’Agence et de Diffusion (S.A.D.), basée à Marseille, qui employait 134 personnes et le début de la grève des salarié-e-s. Durant plus de quatre mois, les présentoirs des marchands et des kiosquiers, sont restés désespérément vides. Seuls subsistaient les deux quotidiens régionaux, La Provence et La Marseillaise. Depuis la fin de la semaine dernière, l’activité de distribution des quotidiens, hebdomadaires, magazines a repris avec d’anciens salariés de la S.A.D. « On a essayé de débloquer en apportant des solutions sur de multiples problèmes, notamment sur le local. Les propriétaires souhaitaient des garanties pour que nous puissions travailler dans les locaux. On y est arrivés il y a quelques jours, ce qui nous a permis de reprendre une activité partielle avec 26 salariés, juste pour le mandat de Marseille » explique l’ancien délégué syndical CGT de la S.A.D., Nicolas Guglielmacci.1. Jusqu’à la liquidation, la S.A.D. assurait aussi la distribution dans le Var et le Vaucluse.
Les anciens salariés souhaitent reprendre leur activité sous la forme d’une Société coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), avec réembauche de 80 personnes. Pour l’heure, la régie provisoire a embauché 26 salariés en CDD jusqu’ à la fin de l’année.
Après cette longue interruption de la distribution, la reprise de l’activité est aussi un « ouf » de soulagement pour les kiosquiers déjà affectés par la période de confinement.