Le Conseil de l’Europe qui n’est pas spécialement connu pour être un haut lieu de la contestation, vient d’alerter la commission des lois du Sénat où la loi « sécurité globale » sera examinée à partir du mois de janvier. L’article 24 de cette loi « constitue une atteinte au droit à la liberté d’expression, laquelle inclut la liberté d’informer » écrit la commissaire aux Droits de l’Homme de l’institution, Dunja Mijatovic, qui considère que « la compatibilité d’une telle ingérence avec l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme apparaît pour le moins douteuse ». En outre, cet article est selon elle « de nature à aggraver la crise de confiance entre une partie de la population et une partie des forces de l’ordre ».