mercredi 15 janvier 2025
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La galette sans les rois mages de la ville de Marseille fait s’étouffer l’opposition

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Dans un courriel adressé aux parents d’enfants scolarisés dans les 470 écoles publiques de la ville, la mairie a annoncé qu’elle distribuerait le 9 janvier la galette des rois dans les cantines scolaires à l’occasion de la traditionnelle « fête païenne gourmande et conviviale1 ». L’opposition de droite dénonce une « réécriture wokiste ».


 

Le groupe d’opposition de droite au conseil municipal, Une Volonté pour Marseille (UVPM), accuse la mairie d’omettre le caractère religieux de la tradition. « Non, Benoît Payan, l’Épiphanie n’est pas une fête païenne gourmande. C’est bien au contraire l’adoration par les Rois mages de l’Enfant Jésus tout juste né. Cette réécriture wokiste ne vous honore pas… », a taclé le groupe politique sur X. « On veut détruire ces racines alors qu’elles font partie de notre histoire. C’est une déconstruction identitaire faite par des idéologues qui ont peu de choses à proposer », lâche Catherine Pila, conseillère municipale LR et présidente d’UVPM. Contactée par le bureau du Figaro à Marseille, la mairie de Marseille assure ne pas vouloir « mépriser les chrétiens » en expliquant que l’histoire de l’Épiphanie remonte à « bien plus loin que les chrétiens ou les catholiques », faisant allusion à la fête païenne célébrée par les Romains sous l’Antiquité. « Nous n’avons aucune volonté d’effacer une fête chrétienne, c’est une polémique qui n’existe pas », estime la mairie.

Notes:

  1. L’Épiphanie est une commémoration religieuse en hommage à l’arrivée des rois mages à Bethléem mais la tradition du partage d’une galette n’est aucunement liée au christianisme. Elle serait plutôt un hommage aux Saturnales de l’époque romaine. Ces grandes fêtes en l’honneur de Saturne, le dieu romain du temps, avaient lieu entre fin décembre et début janvier. À l’époque, cette journée était très spéciale puisque les esclaves étaient invités à partager un gâteau avec les Romains. S’ils tombaient sur la fève dans le gâteau, ils devenaient « Princes des Saturnales » et avaient le droit d’obtenir tout ce qu’ils souhaitaient pendant une journée.