Evénement économique d’ampleur depuis des décennies, la foire de Marseille qui devait ouvrir ses portes (avec quelques 800 exposants prévus) le 25 septembre au parc Chanot est annulée. Certainement une réponse de la Préfecture à ce qu’on peut appeler les injonctions du premier ministre Jean Castex qui avait réclamé des « mesures complémentaires ». Selon l’Agence régionale de santé (ARS), le département des Bouches-du-Rhône est en effet celui où l’épidémie est en plus forte progression au plan national. A Marseille, les dépistages se multiplient, et pas seulement à l’IHU du Pr Raoult puisque les marins-pompiers ont effectué une opération ce mardi 15 septembre dans le 9ème arrondissement. Cette annulation intervient dans un contexte très particulier où une chaîne d’information en continu se permet de titrer « Bordeaux, Marseille, la fête est finie » (sic), comme si les populations de ces deux villes, très touristiques, étaient constituées d’irresponsables.
Pour sa part, dans un entretien au journal « Le Monde », la maire de Marseille, Michèle Rubirola a indiqué que « dans les rues à haute fréquentation, dans les centre-villes, les centres commerciaux, le masque doit être obligatoire » mais que « dans les espaces aérés où l’on est seul, il n’ y a pas de risque avéré ». Elle demande de ne pas modifier les horaires de fermeture des bars et restaurants (0h30), considérant qu’ « il n’ y a pas d’étude scientifique qui prouve que la propagation du virus est plus importante à partir de 23h30 ». Michèle Rubirola a par ailleurs demandé une augmentation de la fréquence des transports en commun.