La mort de l’ex-chef d’état-major algérien, le général Gaïd Salah, qui plonge le pays dans un brouillard épais, n’altère pas la puissance de la rue qui a empêché le président Bouteflika de se maintenir au pouvoir.
Une société réveillée, armée de la seule force de son pacifisme, a entravé le dessein de ceux qui s’étaient cachés, pour l’occasion, derrière le portrait d’un président fantôme. Eux qui avaient dissimulé la nature militaire du régime derrière les murs blancs immaculés du palais d’El Mouradia, la présidence « civile », sise sur les hauteurs d’Alger. Ceux qui se sont partagé une rente qui fond aujourd’hui comme neige au soleil – les hydrocarbures. Ceux, enfin, qui ont divisé, cassé et étouffé toute opposition dans le pays.
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Histoire. La citoyenneté en Algérie /1,