samedi 23 novembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

« Du poison dans le poisson » : deux ONG alertent sur la contamination du thon au mercure en Europe

0
Screenshot

L’intégralité des 148 boîtes de thon testées a révélé la présence de mercure avec des taux jusqu’à quatre fois supérieurs aux normes européennes pour certaines.


 

Les organisations non gouvernementales (ONG) Bloom et Foodwatch alertent sur les dangers pour la santé de la contamination généralisée au mercure relevée dans des boîtes de thon en Europe, annoncent les ONG dans un communiqué, mardi 29 octobre.
 

L’association de défense de l’environnement Bloom affirme que pour plus d’une boîte sur deux, la teneur en mercure dépasse la limite maximale fixée pour d’autres espèces de poissons, soit 0,3 mg/kg. Des tests réalisés en laboratoire par Bloom ont révélé que l’intégralité des 148 boîtes de thon testées étaient contaminées par du mercure. Dans certaines d’entre elles, le taux de mercure était même quatre fois supérieur à la norme européenne.
 

Les boîtes ont été achetées en France, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne et en Italie. Dans plus de la moitié d’entre elles, la teneur en mercure était supérieure à celle autorisée pour les autres poissons.
Cette différence est très critiquée par les ONG : « Ce métal est un puissant neurotoxique : de faibles doses consommées régulièrement suffisent pour entraîner de graves troubles du développement neuronal chez les enfants et attaquer le fonctionnement cérébral des adultes. »

 
Si les boîtes mises en cause proviennent de différents pays d’Europe, la concentration de mercure la plus importante a été détectée dans une boîte de thon provenant d’une entreprise française Petit Navire, achetée en France (jusqu’à 3,9 mg de mercure/kg de thon). Viennent ensuite des produits Carrefour, achetés en Espagne (jusqu’à 2,5 mg de mercure/kg de thon), puis des produits de la marque As do Mar, achetés en Italie (jusqu’à 1,5 mg de mercure/kg).

Bloom et Foodwatch demandent donc aux pouvoirs publics d’imposer une limite de 0,3mg de mercure/kg de thon, comme les autres poissons, d’interdire la commercialisation des produits à base de thon dépassant 0,3mg/kg de mercure sur leur territoire et de bannir le thon des crèches, hôpitaux, maternités, maisons de retraite et cantines scolaires.