Vendredi 19 novembre 2021, la Guadeloupe était à nouveau sous cloche, avec l’instauration d’un nouveau couvre-feu par la préfecture, non pas cette fois pour raison sanitaire, mais pour une question sécuritaire.
Ainsi, jusqu’au mardi 23 novembre, toute personne circulant entre 18h et 5h, doit justifier sa présence à l’extérieur. Et celles qui se trouveront sur les piquets de grève pourront être interpellées. Les barrages dans l’archipel ont été maintenus en place.
« Il faut que l’État entende cette problématique parce que la situation est quasiment insurrectionnelle », s’est inquiété, sur franceinfo vendredi 19 novembre, le député LREM de Guadeloupe, Olivia Serva, qui ne semble lui-même pas entendu. Depuis cinq jours, l’île antillaise est en proie à des manifestations et des violences, en marge d’une grève illimitée pour protester contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants.
En guise de dialogue, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé samedi 20 novembre l’envoi d’une cinquantaine de membres du GIGN et du Raid en Guadeloupe. Ils arrivent en complément des 200 policiers et gendarmes déjà appelés en renfort. L’île est en proie à des violences, des pillages et des blocages sur fond de contestation du pass sanitaire.
Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a annoncé qu’une réunion se tiendrait lundi soir autour du Premier ministre Jean Castex, avec les parlementaires et les présidents des Assemblées de la Guadeloupe et le ministre de la Santé Olivier Véran. De son côté, le président de la région, Ary Chalus, « appelle au calme, à la négociation ». Invité de franceinfo, l’élu regrette de ne pas avoir été convié à la cellule de crise de samedi. Ary Chalus souligne qu’il « a eu le courage d’appeler le ministre de la Santé afin de trouver rapidement une solution pour éviter absolument ce qui se passe en Guadeloupe », mais qu’il a eu « un retour négatif à la limite du mépris ».
Avec AFP