vendredi 22 novembre 2024
-- Promotion Club Partenaires --
Promo-Partenaires-Altermidi-CIMM

Colloque. Musiques modales d’aujourd’hui et d’hier : une approche par la pratique

0

MUSIQUES MODALES
D’AUJOURD’HUI ET D’HIER :
UNE APPROCHE PAR LA PRATIQUE
Abbaye de Sylvanès1
Centre Culturel de Rencontre
20-23 AVRIL 2023
c o l l o q u e
Dans le cadre du séminaire nomade
de la Société française d’Ethnomusicologie


Dans le contexte qui est celui de l’Occident d’aujourd’hui — tant à travers l’environnement sonore et musical, qu’à travers les modes d’écoute et de lecture induits par l’enseignement musical — aborder les musiques médiévales, et plus généralement les musiques traditionnelles, nécessite une conversion de l’écoute car il s’agit là, le plus souvent, de musiques modales.


D’où vient la différence entre l’écoute d’une mélodie modale et celle d’une mélodie tonale, puisque l’on n’entend pas la même chose ? Ce que l’on entend dans la musique modale s’appuie sur ce qui se passe entre les notes de la mélodie, mais de telle façon que le rapport entre les notes soit subordonné à celui que chaque note entretient avec la note fondamentale du mode. L’important est donc de connaître très exactement quels sont ces rapports et sur quelles échelles ils se placent. La nécessité de pratiquer une intonation absolument juste s’impose donc à l’artiste. Mais de quelle justesse parle-t-on ? Comment trouver cette intonation ? Le timbre joue- t-il un rôle ? En l’absence de tradition orale — ce qui est le cas du chant traditionnel qu’on appelle « grégorien » et de toutes les musiques dites « médiévales » —, est-il possible de retrouver les échelles modales ? Comment procéder ? Existe-t-il des calculs et des représentations physiques qui permettent d’établir les échelles et éventuellement leurs liens réciproques ? Les échelles font-elles appel exclusivement à des sons consonants ?

Peut-on savoir quels degrés de consonance sont admis dans les modes grégoriens ? Les directives des autorités ecclésiastiques (Pères, conciles, Papes) ont-elles exercé une réelle influence sur l’éthos grégorien ? L’héritage grec tel qu’on le trouve chez Aristote ou Platon a-t-il de son côté une véritable incidence sur les choix qui ont pré-sidé au « style » grégorien ? Dans ces musiques de tradition orale, quels rapports entretiennent les traités avec la pratique (ou à l’inverse quels écarts note-t-on) ? Quels sont les enjeux et la fonction de la théorie et des traités ?

Les systèmes scalaires qui fonctionnent selon un modèle dynamique, tels qu’ils ont été analysés par Nathalie Fernando (2007), ont-ils cours au sein des musiques médiévales ? Le mode est avant tout « une donnée culturelle » (Trân van Khê, 1968 ; François Picard, 2001) ce qui incite l’un des grands spécialistes de la question, Amine Beyhom, à en réévaluer sa définition à partir de la « complémentarité entre la scalarité et la formularité » (2012). Il en découle de nombreux questionnements parmi lesquels « la ‘modalité’ est-elle ‘modale’ partout ? ». Si dans la musique monodique, le mode est directement impliqué dans l’élaboration formelle de la pièce, qu’en est-il dans les différents types de polyphonies ? Comment les maîtres enseignent-ils les modes dans d’autres musiques traditionnelles, liturgiques ou non liturgiques, dans le monde ?

 

Comité scientifique
Gisèle Clément, MCF Musicologie médiévale, CEMM (EA 4583), Université
Paul-Valéry Montpellier 3
Corinne Frayssinet Savy, Docteure HDR en Philosophie, Ethnomusicologue,
Chercheuse associée au RIRRA 21 et à l’IREMUS, Chargée de cours à l’Université
Paul-Valéry Montpellier 3
Florence Mouchet, MCF Musicologie médiévale, LLA CRÉATIS (EA 4152), Uni-
versité Toulouse – Jean Jaurès
Sous le parrainage de
François Picard, Professeur d’Ethnomusicologie, Sorbonne Université

Comité artistique
Maïlis Bonnecase, Directrice du Centre Occitan de Musiques et Danses Traditionnelles de Toulouse, Chargée de mission auprès du CIMM
Gisèle Clément, Directrice du Centre International de Musiques Médiévales de
Montpellier
Michel Wolkowitsky, Directeur Général de l’Abbaye de Sylvanès – CCR

Structures partenaires
Université Paul-Valéry Montpellier 3
Université Toulouse – Jean Jaurès,
Société Française d’Ethnomusicologie
Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles (Toulouse)
Abbaye de Sylvanès – Centre Culturel de Rencontre (Aveyron)
Centre International de Musiques Médiévales (Montpellier)

Contacts
gisele.clement@univ-montp3.fr
corinne.savy@univ-montp3.fr
florence.mouchet@univ-tlse2.fr
Adresse du colloque
Abbaye de Sylvanès – CCR, Le Bourg, 12360 Sylvanès
05 65 98 20 20

Le colloque sera transmis via Zoom en visioconférence.
Le lien sera envoyé aux personnes préalablement inscrites en écrivant à l’adresse : contact@cimmedieval.org

 

 

Le CIMM est membre

du Club partenaires altermidi

Notes:

  1. Située dans le Sud-Aveyron au cœur de la région Occitanie, l’Abbaye cistercienne de SYLVANÈS a été construite au XIIe par le Seigneur Pons de L’Héras. Touché par la grâce divine, il cesse ses brigandages pour se consacrer à la prière et à la pénitence dans un endroit boisé et solitaire appelé Silvanium, près de Camarès. Depuis 1975, L’abbaye connaît une renaissance exceptionnelle grâce à l’action dynamique de l’Association des Amis de l’Abbaye sous l’impulsion du Père André Gouzes et de Michel Wolkowitsky, l’actuel directeur. Depuis 2015, elle est labellisée Centre culturel de rencontre dont le projet s’articule autour de la musique et du dialogue des cultures.