Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti est devenu le président des Républicains, dimanche 11 décembre, à l’issue d’un vote en ligne ouvert aux 91 110 adhérents du parti. Ce partisan d’une ligne « de droite assumée » a été élu avec 53,7 % des voix face au chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau (46,3 %).
Le député des Alpes-Maritimes, finaliste surprise de la primaire de la droite en 2021, succède à Christian Jacob à la tête d’un parti en pleine crise, tombé à 4,8 % des voix à la présidentielle. Dès lundi, le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, a lancé un « appel à la droite républicaine » dans une interview au Parisien, en agitant le spectre d’une alliance entre LR et le Rassemblement national (RN). Mais plusieurs de ceux qui devaient partir l’ont déjà fait à l’instar du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
La présidente de la Fédération Les Républicains (LR) de Haute-Garonne (une des plus importantes de France), Laurence Arribagé a rejoint le mouvement d’Édouard Philippe. L’élue locale, adjointe au maire de Toulouse, justifie sa décision par un divorce avec la ligne politique incarnée par Éric Ciotti et plus largement, une « droitisation » des Républicains.
« C’est cette fameuse droite décomplexée qui triomphe aujourd’hui », a pointé Stéphane Séjourné, mais les grands gagnants, ce sont Marine Le Pen et Éric Zemmour qui ont enfin un marchepied à la tête de la droite. « Éric Ciotti a joué sur la peur d’être dissous dans le macronisme, et il va finalement dissoudre la droite dans l’extrême droite », a estimé le député européen.
mise à jour le 13/12/2022
