« Comme l’ensemble des organisations syndicales, nos organisations n’ont eu de cesse de dénoncer la réforme de l’assurance chômage dictée par la volonté de faire peser sur les travailleuses et travailleurs précaires des économies considérables » soulignent les trois organisations dans un communiqué commun. Elles considèrent que « le scandale de cette réforme lancée avant la crise sanitaire devient une ignominie en pleine crise de l’emploi ».
Selon la FSU, Solidaires et la CGT, « les travaux des chercheurs, notamment de Mathieu Grégoire, et ceux de l’Unédic ont démontré que les mesures de ce décret engendreraient non seulement une baisse drastique des droits pour 1,7 million de personnes (dont 1,15 million dès le 1er juillet) mais aussi à quel point le versement d’allocation serait aléatoire à même salaire et même temps de travail, selon l’intensité des périodes de chômage entre les contrats, ou selon le début du contrat, au 1er ou 15 du mois. Après avoir obtenu une annulation partielle du précédent décret en novembre 2020, nous saisissons à nouveau le Conseil d’Etat, à la quasi-unanimité des organisations syndicales. Nous demandons au conseil de juger que les aménagements du gouvernement ne respectent pas sa décision précédente : les règles du nouveau décret conduiraient à une rupture d’égalité fondamentale et à un véritable changement de nature de l’assurance chômage. Au-delà de la bataille juridique, nous appelons à poursuivre les mobilisations pour le retrait de cette réforme et pour obtenir une protection sociale ouvrant des droits attachés à la personne, pour toutes et tous et tout au long de la vie ! ». Une journée de mobilisations en ce sens s’est d’ailleurs tenue le samedi 22 mai.