Avec des festivals annulés ou amputés d’une partie de leur programmation, le secteur des arts de la rue traverse une grave crise.
Le secteur des arts de la rue traverse une crise profonde. « On s’attendait à une situation un peu difficile après le Covid, mais pas à ce point-là », confie David Cherpin, trésorier à la Fédération nationale des arts de la rue (FNAR) à France Télévision. Des festivals sont annulés, amputés d’une partie de leur programmation, des compagnies décommandées. En cause : le désengagement de certaines villes ou partenaires institutionnels. Avec l’inflation, « des communes ont été radicales en annulant tout simplement leur festival, d’autres ont réduit leur budget. Certaines encore ont essayé de trouver des alternatives en faisant des restrictions à la marge. Mais tout cela aura un impact sur les recettes des compagnies, sur la capacité des artistes à garder leur intermittence », poursuit-il. La fédération qualifie la saison estivale de « Bérézina ». Les arts de la rue sont le lieu où émergent des propositions artistiques d’une grande finesse. Loin des images d’Épinal, « nous ne sommes pas des cracheurs de feu, certaines créations ont une force incroyable, insiste Anne Le Goff. Et il y a un vrai intérêt à proposer ces créations hors les murs. Il faut éviter que les publics soient coupés de ces événements-là, majoritairement gratuits ».